C’est sur le circuit Paul Ricard au Castellet qu’Audi nous a invités pour célébrer les 90 ans de la marque. Mais l’anniversaire de la réunion des 4 anneaux fut aussi le prétexte pour rappeler à tous, notamment aux trois du fond qui auraient oublié, qu’Audi rime avec…
Kia sait que les émissions de CO2 globales de la marque doivent baisser pour éviter de lourdes amendes. Pour ce faire, le constructeur peut compter sur plusieurs technologies dont l’hybride rechargeable, qui nous intéresse aujourd’hui dans le break Ceed.
Kia est très attaché à son slogan The Power to Surprise, que l’on peut traduire par « le pouvoir de surprendre ». Avec l’arrivée de l’hybride rechargeable sur la gamme Ceed, c’est pourtant l’effet complètement inverse : on ne pouvait pas faire plus logique ! Ce n’est un secret pour personne, les constructeurs doivent impérativement baisser leurs émissions de CO2 globales sous peine de devoir payer de lourdes taxes pour chaque voiture vendue. Après le SUV Niro, c’est maintenant à deux carrosseries de la gamme Ceed, les SW et XCeed qui partagent la même plate-forme, de passer à l’hybride rechargeable.
Esthétiquement, il faut repérer la trappe qui cache la prise sur l’aile avant gauche, les jantes spécifiques ou encore la calandre pleine pour se rendre compte que l’on a faire à un modèle Plug-In. C’est encore plus compliqué à l’intérieur, où seuls les compteurs dédiés et l’indicateur de charge sur le haut de la planche de bord permettent de faire la différence avec une version thermique.
Mis à part ces détails, on retrouve exactement l’univers de la Ceed SW que l’on connaît déjà. La qualité de finition est honnête, sans plus, mais la présentation manque clairement de fantaisie pour en faire un argument de vente solide. A ce petit jeu, le crossover XCeed fait un peu mieux puisqu’il peut recevoir des détails contrastés jaunes qui vienne égayer un peu l’ambiance. A bord de la Ceed SW, c’est donc le pragmatisme qui prime, notamment avec un espace intéressant pour les passagers, à l’avant comme à l’arrière. Le seul écueil est la capacité de chargement du coffre, qui passe de 625 à seulement 437 litres. La faute à la batterie de 8,9 kWh répartie entre le plancher de coffre et sous la banquette.
Bonnes consommations
Cette batterie fournie sa puissance à un moteur électrique qui, ajouté au bloc thermique 1.6 atmosphérique, donne une puissance combinée de 141 ch pour un couple total de 265 Nm. Plutôt vaillant sur le papier, mais un peu mou dans la réalité : le punch électrique n’arrive pas à combler l’absence de turbo et la Ceed SW hybride rechargeable n’est clairement pas un foudre de guerre sur route. Il faut près de 11 s pour faire un 0 à 100 km/h et les reprises sont correctes, mais imposent tout de même d’anticiper un peu les dépassements et les insertions sur voie rapide. Question autonomie électrique en revanche, Kia fait fort : il est assez facile de dépasser 50 km sans jamais réveiller le moteur thermique sur un parcours mixte ville/route, pour peu que l’on ait le pied léger et que l’on joue le jeu de la régénération à fond. En mode hybride automatique, où la voiture décide toute seule quelle énergie privilégier, la consommation mixte ville/route peut rester très basse (en-dessous de 5 l/100 km) à condition que la batterie ne soit pas vide. Une fois celle-ci à son seuil de charge minimum, la Ceed SW redevient une hybride classique, dont le moteur électrique ne sert qu’à soulager le thermique au démarrage et lors des accélérations.
Pas de miracles côté châssis, où l’on retrouve exactement le même feeling qu’avec une Ceed SW « classique ». Le confort est acceptable mais ferme, surtout à basse vitesse, et des trépidations se font sentir sur le bosselé et les petites aspérités. Le tout n’empêche pas des mouvements des caisses relativement marqués aux allures moyennes (entre 70 et 110 km/h, environ), mais rien de choquant pour la catégorie. Kia aurait pu soigner un peu plus les bruits de roulement, notamment au niveau de l’absorption des chocs.
Tarif honnête
Proposée à partir de 36 490 €, la Ceed SW Hybride rechargeable est une voiture simple, pragmatique et convaincante grâce à une technologie d’électrification maîtrisée. Il ne faut simplement pas lui demander de grandes performances, ni beaucoup de raffinement dans l’habitacle. La coréenne n’est disponible qu’en deux finitions, afin de simplifier le choix pour les clients. Comme d’habitude avec Kia, l’équipement de série est pléthorique et les options anecdotiques, puisqu’elles se résument à des peintures ou des aides à la conduite avancées. La concurrence ne se bouscule pas sur le segment, et c’est vers la Mégane Estate E-TECH Plug-in Hybride qu’il faut se tourner si vous voulez trouver un équivalent. Elle s’affiche 2 810 € plus cher (39 300 €) et n’est pas significativement mieux équipée. Elle peut en revanche compter sur une mécanique avec un peu plus de peps. Mais la vraie concurrence sera surtout interne, puisque la Ceed SW T-GDI 140 ch DCT7, purement thermique, s’affiche pour sa part dès 27 190 € avant malus. C’est donc clairement aux professionnels que s’adresse cette version hybride, puisqu’ils peuvent bénéficier d’une exonération de TVS à vie.
Tarifs et équipements de la Kia Ceed SW hybride rechargeable
Un grand merci au camarade Pierrick du site Le Blog Auto pour son aide sur les images.
Je trouve ce commentaire très subjectif. J’en suis a la 5 ème Kia et oser dire que la qualité et la finition sont a peine correct est clairement insultant. Il y a 10 ans s’était peut être vrai aujourd’hui on a une qualité égale ou supérieure a Peugeot Citroën et Renault. Serait-ce notre côté franchouillard qui empêcherait de l’accepter et le dire. Le châssis est sain très sain avec une légère tendance sous vireuse. On attend pas d’une familiale le dynamisme d’une berline ou d’un coupé. Alors s’il vous plaît un peu d’objectivité dans vos commentaires
Bonjour,
Cet article est un essai, il s’agit par conséquent de mon ressenti à bord de l’auto. Que vous en ayez un différent est tout à fait défendable, mais il ne fait pas du mien une erreur pour autant. Si vous voulez parler d’objectivité, les nombreuses compactes que j’ai eu l’occasion d’essayer pour ABCmoteur ou d’autres médias ces dernières années me permettent justement de comparer sur un pied d’égalité plusieurs modèles du même segment.
Si vous aviez lu tous mes essais de Kia sur ce site, vous sauriez que c’est une marque que j’ai très souvent tendance à défendre et qui se pose pour moi comme un constructeur généraliste sérieux sur lequel il faut compter. La Ceed n’est pas une mauvaise auto, loin s’en faut, mais elle a tout de même vieilli face à une concurrence toujours plus technologique et aboutie. Aussi est-il de mon devoir, si je veux justement rester objectif, de le faire remonter dans mon article, malgré le fait que j’aime la marque Kia. Quant à un quelconque chauvinisme de ma part, vous êtes loin du compte, je ne suis pas défenseur du tricolore à tout prix. Je veux seulement permettre à ceux qui n’ont pas la chance de rouler dans autant d’autos différentes qu’un journaliste automobile, de pouvoir se faire une première idée d’un modèle qui les intéresse. Mais mon article n’est en aucun cas une vérité absolue, au mieux sert-il de guide pour orienter un choix ! Rien ne remplacera un essai chez un concessionnaire pour qu’un prospect se fasse sa propre opinion sur un modèle qui lui plaît.
Belle journée à vous