Quel agrément…
Le point fort de cette auto, c’est sans aucun doute l’agrément de conduite qu’elle distille. Cette hybridation old school avec un « gros » V6 atmo offre une souplesse, une reprise et une sonorité que ne peuvent matcher un grand nombre de concurrentes. L’ensemble formé avec la boîte automatique est d’un confort princier au quotidien, avec de plaisantes capacités à accroître le rythme en toute sécurité.
A l’intérieur, le confort et l’équipement sont là aussi de haut niveau, avec des prestations très convaincantes pour le prix.
Hybride d’agrément, mais raisonnable tout de même
De plus, pour les prestations d’agrément qu’elle offre et la noblesse mécanique affichée, la Q50S Hybrid ne m’a réclamé qu’une moyenne de 8.4L/100 sur l’ensemble de mon essai. Ce qui est très convaincant pour une grande berline de 364 chevaux quand l’on se rappelle la structure de mon essai ! J’ai effectué plusieurs dizaines de kilomètres d’autoroute allemande à rythme soutenu, enchaîné petites routes et cols en conduite sportive, et également fait pas mal de ville : impressionnant !

Quelques défauts
Hélas, j’ai du mal à passer à côté de cette ergonomie compliquée et de ce système multimédia vieillissant qui coûtent au confort d’utilisation de la Q50S Hybrid. Une évolution majeure serait en cours de développement chez Infiniti, ce qui serait une excellente nouvelle pour les productions à venir à moyen terme. En espérant que la mise à jour améliore navigation, simplicité de fonctionnement et connectivité !
En sus, l’habitabilité arrière limitée et le volume de coffre décevant questionnent la vocation familiale de cette berline aux dimensions pourtant de grande routière.

Les clients potentiels pardonneront-ils ces défauts au profit de l’esthétique sublime et des excellentes prestations de cette Infiniti Q50?
Un public visé finalement restreint ?
Ainsi, j’ai rendu les clés de notre Q50S Hybrid avec un immense dilemme en tête. J’ai adoré la conduire pendant près de 2000 kilomètres et ainsi la montrer et la faire connaître à mon échelle. Je lui trouve un fantastique agrément mécanique qui m’a procuré beaucoup de plaisir de conduite. Cependant ces qualités deviennent des raretés dans la liste des priorités des acheteurs français, au grand dam des passionnés comme moi !
En revanche, pour une grande routière premium, les points de technologies embarquées (bonnes mais peu ergonomiques sur notre Q50) ou d’habitabilité sont très regardés, ce qui risque de causer du tort à la production japonaise face à sa concurrence. Et je suppose que c’est déjà le cas, alors qu’elle souffre à la base d’un déficit de notoriété difficile à combler…
J’ai donc peur que cette Q50 hybride ne continue de se contenter d’une maigre niche de clientèle alors qu’elle ne démérite pas, et au contraire qu’elle brille en agrément et en confort pour un prix plutôt compétitif. Avec en bonus un design racé ! Mais ces lacunes que j’ai soulevées doivent être corrigées pour prétendre rogner des parts de marché aux berlines qui disposent d’un logo très convoité au centre de leur calandre ou au bout de leur capot.
j’ai visionné en totalité ! très bon compte rendu . dommage de s’exiler pour rouler à 270km/h !
pas de données de consommation à 130km/h stabilisé, tous ça pour enfoncer encore le diesel (10-11l/100km???????). Il faut rester objectif.
Bonjour,
Je n’ai pas pas relevé de données car je n’ai quasiment pas fait d’autoroute limitée à 130 (beaucoup de 110, un peu de 120 en Allemagne). Aucune intention d’enfoncer le diesel; l’usage n’est pas le même qu’avec une berline hybride « performante ». Elle n’est pas faite pour la représentation de commerce c’est évident…
Je ne vois pas le manque d’objectivité à donner ma consommation moyenne sur 2000km d’utilisation tout à fait diversifiée et sans se priver… Chacun l’interprète comme il veut et en prenant ses responsabilités.
Merci pour votre intervention !
Cdt
Julien
A vitesse stabilisée (un peu plus de 130), elle tourne à moins de 8.5 l pour une version AWD et avec des DA appuyés aux péages et quelques dépassements. En mode « bouchon », c’est plutôt 11l. Ce qui en fait un véhicule assez sobre en regard de la puissance et de son poids. Je retrouve tous les constats effectués dans cet essai sauf pour le système multimédia qui me semble plutôt correct, la sono Böse est excellente, le confort des sièges également. Le manque de garage peut être un problème sachant que peu de garagistes grand public n’acceptent pas l’entretient des hybrides. Infiniti demande un peu plus de 400€ pour une vidange (comprend aussi filtres à air et habitacle) vs un peu plus de 200€ chez Speedy sans les filtres évoqués précédemment. A noter un défaut de pompe à eau du système de refroidissement EV à 86k km facture 800€ prise en charge par une garantie annexe. Sinon RAS, c’est fiable, j’en suis très content. Son manque de notoriété en fait un véhicule extrêmement abordable en occasion, ça coûte un BMW 335i de 5 ans plus vieux et moche, avec probablement moins d’options et une carte grise à 3€ 😃.