C’est sur le circuit Paul Ricard au Castellet qu’Audi nous a invités pour célébrer les 90 ans de la marque. Mais l’anniversaire de la réunion des 4 anneaux fut aussi le prétexte pour rappeler à tous, notamment aux trois du fond qui auraient oublié, qu’Audi rime avec…
Vendue à 2 millions d’unités dans le monde et 120 000 unités en France, la petite BMW peut vraiment faire la fierté de son constructeur ! Après une première génération sortie en 2004 qui pouvait sacrifier confort et finition sur l’autel du plaisir de conduite cher à la marque, la Série 1 de deuxième génération de 2011, recorrigée, n’a pas fait l’unanimité sur le plan du style, manquant d’élégance.
Néanmoins, BMW vient de revoir en profondeur sa copie ! Quoi de mieux que les routes corses entre Porticcio, Piana et Ajaccio pour apprécier toutes les évolutions ? Verdict.
Jolie métamorphose
Oubliés les phares avant un brin « tombants » et peu raffinés ! La Série 1 arbore de nouvelles optiques plus conventionnelles et élégantes qui peuvent être 100 % LED en option (en remplacement du bi-xénon). Ouf ! diront certains… L’avant voit aussi sa calandre modifiée. Elle s’élargit et adopte des barreaux tridimensionnels. Les entrées d’air sont sinon agrandies, sur toutes les versions. Le bouclier plus dynamique et jovial de la finition M Sport finit de nous convaincre des bienfaits stylistiques de ce restylage ! Si vous préférez l’élégance au sport, la nouvelle finition Urban Chic et ses chromes discrets sera toute indiquée…
A l’arrière, modification d’importance, les feux qui semblaient très inspirés de la Volkswagen Polo sont désormais en L à deux parties, à LED, et inscrivent mieux la petite bavaroise au sein de la gamme. Là aussi, le bouclier est légèrement dessiné. Notons que la 120d adopte désormais une double sortie d’échappement, auparavant l’apanage exclusif des BMW six-cylindres nous rappelleront les puristes, qui feront la tête au démarrage du moteur !
Subtiles retouches dans l’habitacle
Une fois à bord, nous retrouvons la planche de bord un peu massive de la Série 1 actuelle, qui est moins élégante que celle de ses grandes sœurs Série 3 et Série 4. Elle se pare tout de même désormais de noir laqué, et d’inserts chromés autour des aérateurs, des commandes de l’autoradio et de la climatisation.
Toutes les Série 1 accueillent désormais l’écran de 6,5’’ et la molette de l’excellent système iDrive ; le GPS restant optionnel à 1 000 € voire 1 950 € dans la version évoluée avec l’écran de 8,8’’. Notons que toutes les Série 1 comprennent désormais l’Appel d’Urgence Intelligent et une carte SIM embarquée (4G possible) grâce à quoi nous pourrons bientôt accéder à un portail d’applications Connected Drive Store ou encore de mettre à jour automatiquement les cartes du GPS pendant trois ans, gratuitement.
La nouvelle finition Urban Chic déjà évoquée – et remplaçant les finitions Lounge Plus et Urban Life – reçoit une sellerie et des inserts décoratifs spécifiques. Notre version d’essai intégrait l’élégante sellerie cuir beige, égayant agréablement l’habitacle. Ergonomie et finition sont sinon de haut niveau, même si les plastiques de bas de console sont durs… Le rival Audi reste pour le moment leader sur ce sujet.
“Série Une un jour, Série Une toujours”, n’attendez pas d’elle d’être une vraie familiale ! Accueil aux passagers arrière, coffre (360 dm3), sont corrects, sans plus. La Série 1 a désormais un frère tout désigné pour cet usage qui offrira sa plate-forme traction à la prochaine génération : le Série 2 Active Tourer (voir notre essai) !
Un cocktail de bel agrément
Excellemment bien installé – avec notamment les jambes presque à l’horizontale –, il est temps de démarrer. Terminées les manières un brin rustiques du quatre-cylindres 2.0 diesel BMW. Le voici désormais copieusement revu au sein de la nouvelle famille modulaire des moteurs à cylindrée unitaire de 500 cm3 de la marque, intégrant notamment des trois-cylindres disponibles en entrée de gamme essence et diesel sur la Série 1. Désormais plus discret et moins vibrant, tout en gardant son caractère souple et disponible, notre 2.0 diesel gagne 6 ch (190) et 20 Nm de couple (400 Nm) sur notre version 20d.
De quoi pleinement profiter du mode Eco Pro dans les petits villages corses ; le moteur ne bourdonnant que très peu dans cette utilisation à très bas régime, voire au ralenti lorsque la transmission se met en roue libre. Ce mode Eco Pro saura aussi vous indiquer quand lever le pied pour arriver pile à 50 km/h en entrée d’agglomération. Ajoutons à cela un accélérateur ici sous-assisté, une direction très douce et une boite automatique de velours, n’abusant pas des sous-régimes non plus. Pour compléter la sérénité de conduite de cette 120d en ville, nous trouverons l’assistant de stationnement semi-automatique capable de stationner en épi et désormais en bataille, et l’adoption du régulateur adaptatif avec fonction stop&go des grandes sœurs BMW qui vous permettra d’évoluer dans les embouteillages sans toucher aux pédales !
Dès la sortie des villages corses, passons en mode sport ! Direction et accélérateur deviennent alors respectivement plus fermes et réactifs. Même dans cette définition sans prétention sportive Urban Chic avec suspension standard et direction asservie à la vitesse, la 120d est agile, précise et vire quasiment à plat sans inconfort. Aussi, si elle a perdu en feeling par rapport à la première génération, notamment par l’adoption de la direction électrique, le compromis confort/comportement proposé par BMW est séduisant ! Le moteur se montre très performant, avec son couple très confortable et une excellente allonge pour un diesel. BMW déçoit rarement quand à la qualité de leurs moteurs ! Ce nouveau 2.0 reprend en effet avec vigueur dès les plus bas régimes pour relancer efficacement les 1 450 kg de l’auto, et accepte d’évoluer dans les hautes rotations, même s’il perdra en vigueur et commencera à se montrer un peu sonore.
Notons que la transmission xDrive équipant notre 120d d’essai ne s’associe désormais qu’à la boite automatique 8, qui était jusqu’alors indisponible dans cette association. Difficile alors de prendre en défaut la motricité sur le sec, notre monture est soudée au bitume, d’autant plus dans que notre configuration n’incluait pas le mode Sport + rendant plus permissif le DSC. De quoi être prêt à affronter toutes conditions climatiques, et exceller sur la neige l’hiver avec des pneus adaptés (voir notre essai sur glace) sans compromettre le plaisir de conduite (voir notre essai au CERAM).
Nous le savons, si la BVA8 ZF sauce BMW est excellente, elle est paresseuse au rétrogradage sur les freinages appuyés… Cependant, de part le fait que le moteur ne soit pas un grand sportif de par son origine diesel, et étant gorgé de couple, cette lacune est moins perceptible et gênante. On regrette tout de même l’absence de palettes au volant sur notre version d’essai. A rythme plus calme, la boite rétrogradera avec à-propos en analysant virages et reliefs grâce aux données GPS. Les montées de rapport se font sinon toujours avec rapidité.
Une excellente « daily car »
Oui, c’est un fait : nous ne nous ferions pas prier pour rouler avec cette 120d xDrive BVA8 au quotidien ! Confortable, élégante, raffinée, silencieuse, performante, agile, à l’aise en ville, cette Série 1 remaniée cumule les qualités ! Des qualités qui se paient au prix fort, malheureusement … Notre finition bien équipée Urban Chic s’affiche à 41 150 €, laissant à penser le prix de notre configuration à pas loin de 50 000 €. Un prix élevé, mais dans la bonne moyenne de ses concurrentes germaniques (Audi A3 2.0 TDi 184 Quattro et Mercedes A 220 CDI) moins puissantes et un peu moins généreuses en équipements de série.
Côté consommation, les routes corses ne nous ont pas donné envie de faire de l’éco-conduite ! Nous sommes tout de même descendus sous les 6 L/100 km en ville (5,1 L en théorie d’après BMW) pour osciller entre 8 et 10 L dans le sinueux, ce qui reste très correct. BMW annonce 3,9 L en extra-urbain et 4,3 L en consommation mixte. Tablons sur une consommation réelle moyenne sous les 6 L : un excellent score pour un moteur de 190 ch accouplé à une boite automatique et quatre roues motrices…
Super, merci ! Au fait, j’ai pas mal cotoyé la Série 1 sous diverses formes : nous avons une jolie petite 130i E87 dans ma famille que j’ai grand plaisir à conduire de temps en temps et faire ronronner ce sublime L6 !! Sinon, j’ai eu des petites expériences en 118d 143 ch E87 et 116d F20 BVA8 dans Paris … Plus des 120d 163 ch, 177 ch, 118i BVA8 F20 en passager … On commence à la connaître baby bmw ! 🙂 Force est donc de constater qu’elle évolue de belle manière même si bien sûr, on regrette le retrait progressif des L6 qui sont de plus en plus élitistes du coup … Nous serons ravis de noter vos suggestions alors ! 🙂 Une Série 1 dans cette région, en voilà une bonne idée ! 🙂 A bientôt.
Bonjour,
je suis tombé par hasard sur votre article (grand amateur de série 1 et ex possesseur de 2 F20: une 116d EDE et une 118Da M):
Je ne connaissais pas le site et en parcourant l’article, je me suis dit: « enfin quelqu’un qui comprend ce qu’il écrit/analyse, qui est factuel et qui justifie son point de vue, je reviendrai sur abcmoteur »
En fin d’article je vois que vous êtes ingénieur et bloggeur: je comprends mieux (je suis moi même ingénieur méca/robotique orienté dynamique du véhicule) et vous encourage a continuer!
Ça change franchement de la publi-information de site rattachée à des grosses émissions (par exemple M6…)
Bonjour Plut, je suis le fondateur de Abcmoteur et je suis très heureux de lire des commentaires comme le vôtre ! Arnaud et moi, nous espérons vous revoir régulièrement sur le blog, les passionnés sont les bienvenus 😀
A noter qu’Arnaud publiera bientôt la Série 2 Cabriolet en 220d et M235i. 😉
Bonjour Plut,
Merci beaucoup pour votre sympathique retour et d’abord bravo pour vos bons choix de compagnes automobiles 🙂 ! Nous essayons autant que possible de retranscrire nos ressentis, qu’ils soient plus ou moins bons, pour, pourquoi pas, participer à l’amélioration de certains défauts ? 🙂 J’ai été étudiant ingénieur en effet (nous venons de remettre à jour cette description plus tout à fait d’actualité) mais le parcours a été un peu perturbé ; c’est néanmoins une voie qui m’intéresse et que je vais sans doute raccrocher à nouveau ! Merci encore pour ce commentaire qui nous a fait très plaisir ! Figurez-vous que c’est ce même genre de remarques que je m’étais fait à la 1e lecture d’un essai sur Abcmoteur … Après ce « coup de coeur », Adrien m’a très vite généreusement ouvert les portes de l’Aventure Abcmoteur ! 🙂 A bientôt sur le blog !
Merci pour vos reponses Adrien et Arnaud, je vais en parler sur bmw-one.com (une des plus grosses communautés francophones autour des series 1):
j’en suis, à mes heures perdues, responsable partenariat.
Si vous passez dans les Alpes Maritimes pour un essai, je peux surement vous trouver une petite route qui va bien!
bonne continuation
Merci pour le retour !!
J’étais tombé amoureux de la Série 1 de 2011, notamment en M Design Bleue Estoril… Et cette nouvelle fournée me faisait un peu peur quant au style ;
Grâce à vos photos, je re-découvre l’arrière (que je n’aimais pas avant) et je dois dire que… Woaw, BMW fait payer chère ses (belles) autos, mais il y a de quoi ! C’est sublime !!
Un bon avis critique de la part d’Arnaud, merci bcp ! 🙂
Et voilà, maintenant j’en veux une, et je me retrouve à refaire les 2198653 pages de LeBonCoin pour baver… Grrrr
Super alors ! 🙂 Ces étonnants phares avant de la version de 2011 semblaient en effet très orientés pour être en bixénon sur finition M Sport / M135i !! 🙂 Là, l’avant était agressif et cohérent 🙂 Sinon, grrr ces phares en halogène sur une finition plus standard :/ J’avais personnellement un peu de mal avec les premières photos de l’arrière ! (j’avoue, je n’accepte pas toujours le changement en matière auto :P) Finalement, c’est en effet bien plus classieux et cohérent en vrai ! Good job BMW 🙂 Merci pour ton retour, à toi aussi 😛 Bonne recherche alors 😀 !