En roulant en Suède pour l’essai de la Skoda Octavia Combi, j’ai été surpris par le nombre de breaks que l’on croise sur les routes. Le parc automobile suédois ne ressemble pas au parc français. En effet, on retrouve beaucoup moins de SUV dans le pays scandinave alors…
Nous avons pris le volant de la 508 SW durant 1 400 km. Equipé de son moteur diesel de 130 ch, le break Peugeot est une véritable machine à avaler la route.
Sortie à l’automne 2018, la Peugeot 508 berline n’a pas vieilli grâce à un joli coup de crayon. Son pendant SW (break) arrivé sur le marché en juin 2019 profite lui aussi d’une ligne qui flatte l’oeil et attire les regards. Par rapport à la berline, la 508 break s’allonge de 25 mm pour atteindre 4,77 m et voit sa hauteur augmenter de 15 mm. Mais avec seulement 1,42 m de haut, elle reste un des breaks les plus bas du marché. Pour jouer à fond la carte de la séduction, la 508 SW garde les portes sans encadrement de la berline, ce qui fait son petit effet la première fois qu’on les ouvre.
Bien installé derrière le petit volant
Alors que de nombreuses voitures ont aujourd’hui tendance à tout faire pour se surélever, il est agréable de « tomber » dans les sièges de la 508 et de se retrouver assis assez bas. On se retrouve bien calé derrière le i-cockpit qui n’a jamais aussi bien porté son nom. Confortablement installé, on profite du petit volant et de l’instrumentation numérique paramétrable.
L’écran central de 10 pouces est légèrement tourné vers le conducteur et profite de raccourcis physiques bien pratiques, les toggle switches. En revanche, sa réactivité laisse à désirer, d’autant plus dommage qu’il faille obligatoirement en passer par lui pour l’ensemble des fonctions de la voiture, dont le réglage de la climatisation. Un vrai moins pour l’ergonomie.
Plus globalement, la qualité de fabrication est bonne avec des matériaux agréables à l’œil et au toucher, le tout étant bien ajusté.
Une ligne qui n’entrave pas (trop) l’habitabilité
Accéder aux places arrière sera plus aisé que dans la berline. Une fois installé sur la banquette arrière, la place est suffisante, aussi bien pour les jambes que pour la tête. Toutefois, les plus de 1,80 m pourront se sentir un peu à l’étroit. Rançon du design, ce sentiment est renforcé par les faibles surfaces vitrées.
Au niveau du coffre, cette 508 SW s’en sort très bien avec sa ligne de toit aussi basse. Son volume est ainsi annoncé à 530 litres, ce qui permet de partir en vacances sans trop se poser de question. La mise en place des valises sera en plus facilitée par le seuil de chargement assez bas. S’il est suffisamment large et profond, il ne sera toutefois pas forcément idéal pour les déménagements. En effet, sa hauteur limitée vous empêchera d’embarquer votre armoire normande préférée.
1 400 km en toute sobriété
Associant le moteur BlueHDI 130 à la boîte automatique EAT8, seule transmission disponible, notre 508 SW est parfaitement équipée pour tailler la route. Et ça tombe bien puisque nous avons 1 400 km à parcourir.
Bien qu’elle n’ait rien d’un dragster, cette 508 diesel, la dernière de la gamme après la suppression des 2.0 BlueHDI 160 et 180 ch, reste tout à fait recommandable. Plus que la puissance, c’est surtout le couple de 300 Nm disponibles dès 1 750 tr/min qui se trouve être largement suffisant pour emmener sereinement le break. Pour ne rien gâcher, il se montre suffisamment discret au quotidien en contenant correctement les grondements typiques du diesel.
Ce bloc se trouve parfaitement secondé par la boîte automatique à 8 rapports. Bien gérée et assez réactive, elle trouve facilement le bon rapport tout en les égrenant sans brusquer les passagers. Cependant, elle peut occasionner quelques à-coups à faible allure tandis qu’en mode sport, sa gestion devient un peu caricaturale. Elle en vient à faire un peu trop entendre le moteur inutilement. Rien de dramatique toutefois. Au final, elle se marie parfaitement à ce BlueHDI 130 et sait en tirer le meilleur tant que l’on adopte une conduite coulée (mais pas forcément apathique).
Le plus gros avantage du moteur diesel de cette Peugeot 508 SW est son appétit très mesuré. Sur l’ensemble de notre parcours, la consommation moyenne s’est établie à seulement 5,4 L / 100 km. Si la majeure partie de l’essai s’est déroulée sur l’autoroute, mais sur le réseau secondaire, celle-ci n’a pas dépassé les 6,0 L / 100 km.
Un châssis aux petits oignons
Mis à part quelques bruits d’air pouvant se faire entendre au niveau des rétroviseurs , les bruits parasites sont quasi aux abonnés absents. Cela permet de profiter de la très bonne sono du français Focal livrée de série sur notre finition haute GT Pack.
Côté châssis, on retrouve le talent des ingénieurs du lion avec un excellent compromis confort / tenue de route. Jamais ennuyante, la 508 SW se révèle plus qu’agréable à emmener lorsque la route se met à tourner. La direction précise permettra de placer le joli break où vous le souhaitez et de ressentir correctement les limites d’adhérence. Ces dernières interviennent assez tard et surtout, de façon progressive.
Dommage que ce travail soit gâché par notre monte pneumatique trop imposante. Si les grandes jantes 19 pouces participent de façon indéniable au look de la 508 sur la route, elles dégradent fortement le confort ! En effet, les pneus à flanc étroit isolent peu de la route et font que l’on ressent fortement la moindre aspérité ou saignée de la route. Lourdes, elles ont aussi tendance à rebondir. Enfin, leur grande largeur est la cause de bruits de roulement importants. Afin de préserver votre confort, n’hésitez pas à prendre une, voire deux tailles en dessous. Si votre 508 sera alors moins spectaculaire, votre dos vous remerciera ! Autre concession au style, le pare-brise incliné au montant épais qui impose un angle mort important.
Un équipement complet mais quelques manques
Equipée du BlueHDI 130, la Peugeot 508 SW débute à partir de 39 750 €, soit 1 300 € de plus que la version berline. Pour ce prix, elle est accessible en finition Active Pack comprenant déjà l’essentiel comme l’accès et le démarrage sans clé, la clim auto bi-zone, les jantes alliage 16 pouces ou encore l’écran tactile 8 pouces (10 pouces en haut de gamme) et le bluetooth. Bon point, la caméra de recul est livrée de série. Malheureusement, elle est vraiment de qualité médiocre. Si l’essentiel est là, on aurait apprécié que les projecteurs LED soient aussi compris dans la dotation d’origine et non pas à partir du deuxième niveau Allure Pack (affiché 42 950 € avec le bloc diesel).
Bilan positif
Au terme de notre essai, nous pouvons affirmer haut et fort que le diesel n’est pas mort. En cas de gros kilométrage annuel, ce choix reste totalement pertinent grâce à une consommation maitrisée. De plus, sous le capot de cette 508 SW et associé à la boîte EAT8, le BlueHDI 130 se montre bien élevé en contenant bien ses vibrations et son volume sonore. La déclinaison break de la 508 voit son volume de coffre augmenté de 43 litres. Elle se montre aussi un peu plus pratique au quotidien avec une accessibilité arrière, légèrement, plus aisée. Seul impératif, éviter les plus grandes tailles de jantes pour préserver votre confort.
Pour quand la reprise de l’excellent 2 litres diesel. Avec un bon paramétrage cela doit le faire. Si les Allemands y arrivent, pourquoi pas les Français sauf utopie et moutonnage politique cela va sans dire. L’électrique est un leurre pour pallier la fin de l’époque “équipement” des Français et Européens en matière automobile. Nous sommes arrivé au stade “remplacement-renouvellement” comme pour l’électro-ménager en son temps. Cela malgré quelque gros efforts d’obsolescence programmée. Ce n’est pas promouvoir des inutilités très polluantes sur toute la chaine de fabrication utilisation recyclage qui résoudra le problème du suréquipement industriel dans la filière. Bien sûr, c’est très gênant d’abord à avouer, ensuite pour les sur bénéfices des actionnaires mais encore pour les salariés.
Possesseur d’une berline 508 1.6 180 Gt Line, voici mon avis (Hors motorisation donc) qui ne diffère guère de celui de JB TRICHOT :
L’inconfort est le plus défaut de ce véhicule :
– les suspensions et les sièges sont fermes. Sur certaines routes secondaires, on est également ballotté de droite à gauche, en lien avec un train arrière “mal tenu” en détente. Les roues de 18 pouces équipées de pneus Michelin pilot sport 4 percutent trop.
– la filtration vibratoire physique et acoustique n’est pas bonne. L’état de la route et les vibrations mécaniques sont transmises dans le volant et dans l’ensemble de la caisse. A l’intérieur de l’habitacle, le bruit du moteur est élevé.
Par ailleurs, nous sommes loin de la prétention prémium et même des réalisations des autres constructeurs généralistes.
Les jeux, les affleurements, l’alignement des arêtes des éléments de carrosserie et de mobiliers intérieurs sont nettement perfectibles.
Les équipements des fonctions multimédia et de sécurité sont également à revoir (Images des caméras pixélisées, vision 360° reconstituée, radio et GPS datés, pas de niveau d’huile moteur ni de pressions des pneumatiques au tableau de bord, essuies glace automatiques à commande manuelle (mais oui!) etc. etc.
Qu’est ce qu’il est laid ce 508 🙁 beurk
j’ai le même moteur sur le dernier 5008. j avais une 508rxh eat6 180cv. Je suis aussi motard (africa twin 1000). je suis donc habitué aux différentes puissances … et bien je suis bluffé par ce petit moteur. la boite eat8 est fantastique et franchement pour rouler aux allures normales , et doubler en cas de besoin ça suffit !!! alors oui faut pas compter se faire une file de 5 camion d affilée 🙂 mais essayez là en cas de doute sur l agrément de conduite, et il y a de fortes chances que vous soyez séduits.
Et oui … avec 130ch le diesel le plus puissant sur une voiture de ce poids, effectivement les constructeurs allemands n’ont pas fini de rigoler … et de vendre des voitures !!!
J’ai le ce model avec le moteur 160 ch en eta 8 finition gt Line très bonne voiture
J’étais très enthousiaste pour changer ma 508sw 163 CV, mais vite refroidi par ce petit 130cv.Tant pis je vais aller voir ailleurs. Ces constructeurs français sont vraiment nuls.
Ben tant pis pour toi,va acheter allemand.
Merci pour cet essai. Je ne comprends toujours pas pour quelle raison les constructeurs français ne proposent pas une option 4 roues motrices alors que les constructeurs allemands mercedes bmw audi et vw le font depuis longtemps. La Peugeot que vous avez essayée doit avoir de grandes difficultés à circuler lors d épisodes neigeux que nous connaissons et qui sont habituels en région de montagne ou moyenne montagne.
Très bon article, bien rédigé et qui sait éviter les niaiseries devenues(trop)habituelles de la presse automobile. (Commenter interminablement la forme des feux, l’informatique de bord… Ou le zéro à 100!)