Les boîtes manuelles sont maintenant considérées par un ensemble de personnes comme ringardes, désuètes mais fort heureusement de l’autre côté les passionnés continuent de faire vivre cette transmission. C’est le cas de Toyota qui dévoile à présent une version à boîte…
C’est lui le premier à avoir lancé une motorisation hybride sur le segment des SUV premium. Alors que l’électrification est aujourd’hui un passage obligé pour les marques, beaucoup font le choix de l’hybride rechargeable quand le RX reste encore fidèle, au moins pour l’instant, à du full hybride. Fait-il toujours bonne figure en 2021 ?
Débarqué sur le marché en 1998, le RX fait aujourd’hui parti des vieux de la vieille avec ses compères BMW X5 et Mercedes GLE (anciennement ML). Mais s’il semble désormais moins révolutionnaire que ses concurrents directs qui rivalisent tous avec les dernières technologies disponibles, c’était un véritable pionnier en proposant de série une motorisation hybride dès 2005. Plus de 15 ans après, le japonais est toujours proposé au catalogue Lexus, exclusivement en hybride chez nous. S’il reste donc dans l’air du temps, il répond toutefois d’une philosophie un peu différente de l’efficience maximale qui obsède désormais les constructeurs. Car ce n’est pas un sobre 4-cylindres turbo qui se charge de mouvoir le RX, mais un gros V6 3.5 atmosphérique accolé à un moteur électrique. Puissance combinée ? 313 ch, le tout dans un ronron typiquement américain.
Et c’est finalement cette double identité qui ressort le plus de cette semaine passée avec le SUV immaculé. D’un pare-chocs à l’autre, tout rappel irrémédiablement le japon mais avec des caractéristiques typiques du pays de l’Oncle Sam. Les proportions d’abord, puisqu’avec 4,89 m de long sur 1,90 de large (sans les rétroviseurs), il faut viser juste dans nos ruelles et parkings étroits. Les sensations de conduite ensuite, rappellent bien que le RX a été pensé avant tout pour les Etats-Unis. La direction assez lourde et plutôt lente préfère les lignes droites aux virages. La suspension souple provoque irrémédiablement un roulis prononcé dès que l’on aborde une courbe de manière trop optimiste, et le sous-virage précoce incite plus à cruiser sur les highways qu’attaquer les routes de col.
Le confort y gagne mais des trépidations sont tout de même bien perceptibles, preuve que la filtration n’est pas parfaite. La transmission par train épicycloïdale à effet CVT enfin, singe un peu les boites auto d’antan qui donnaient parfois l’impression d’évoluer sur le même régime des kilomètres durant. Mais point de prise de tête quand l’aiguille du compte-tours s’emballe, le V6 étant du genre mélodieux et relativement feutré.
Le charme et l’espace avant tout
Même l’habitacle rappelle lui aussi la dualité américano-nipponne. La présentation typiquement Lexus fait parfois un peu trop appel au plastique pour une voiture vendue près de 85 000 € en finition F Sport Executive, la commande de boite automatique en escalier évoque une époque révolue et il y a assez d’espace à l’arrière pour que des joueurs de NFL ne s’y sentent pas trop à l’étroit. Finalement, on retrouve cet espèce d’anachronisme déjà ressenti à bord de l’ES 300h, entre la technologie embarquée et les différents boutons disséminés à l’intérieur. Et avec l’aspect parfois un peu vieillot vient aussi un charme introuvable à bord des productions allemandes récentes. Certes, ces dernières mettent la barre encore un peu plus haut en termes de luxe (et de prix), mais elles paraissent aussi un peu lisses et sans saveurs, en comparaison.
Choix assumé
Vivre en RX au quotidien, c’est vouloir se démarquer du reste avec flegme et assumer un design que seul un constructeur asiatique oserait sur un gros SUV. C’est aussi vouloir garder une certain noblesse mécanique au détriment de la consommation. Que l’on s’entende, les 9,5 l/100 km de moyenne relevés sur autoroute à allure sénatoriale n’ont rien d’indigent. Les 6,8 l/100 km obtenus sur route non plus. Mais dès qu’on le sollicite un tout petit peu trop, le V6 rappelle qu’il avale le sans-plomb par barils.
Votre trajet implique de rouler en montagne ? Comptez allégrement plus de 20 l/100 km. Vous avez le pied droit un peu lourd et dépassez fréquemment sur nationale ? Tablez plutôt entre 10 et 11 l/100 km. Même combat en ville ou seul du dénivelé négatif ou des portions de périphériques pourront significativement faire passer le japonais sous la barre des 9 l/100 km. Raisonnable et recommandable, le Lexus RX 450h peut l’être, ce qui finit de l’ancrer dans le présent tant qu’on ne le prend pas pour ce qu’il n’est pas, à savoir un performer absolu. Il demande simplement qu’on respecte à la virgule près son mode de fonctionnement et que jamais on ne se laisse aller à le brusquer. Un joli paradoxe pour celui qui représente, un définitive, un choix décalé vers lequel on se tourne par envie plutôt que par sens commun.
Je suis à mon 3 eme 450h, et je dois dire que je suis toujours autant satisfait et étonné par le travail des japon’ais…
Habitué à roule en Allemagne depuis mes 20 ans…
La fiabilité et le confort sont au rendez-vous
Seul bémol… la boîte de vitesse , le variateur gâche un peu le plaisir…
Ce moteur reçoit de l’e85 sans problème, et sans trop de surconsommation…
Une belle économie à la clé
Je suis surpris des consommation j ai le même je suis à 8 l de moyenne je n’ai jamais consomé plus sauf avec une caravane 14l
Dominique
Bonjour,
Comme expliqué à Hervé Levrague dans les commentaires, les consommations sont données à titre indicatif. Le dénivelé, le vent, les pneus, la qualité de l’essence, le chargement et la conduite influent dessus, il est donc impossible de les reproduire dans un environnement différent. Je m’efforce de conduire le plus normalement possible quand je suis en essai, pour coller à une moyenne. J’évite de multiplier les grosses accélérations, tout comme je ne cherche pas à battre des records de conso à chaque fois que je prends la route, ce qui ne serait pas très représentatif d’un usage grand public. Rouler dans une région exclusivement plate aurait probablement permis de faire baisser un peu certaines conso, mais d’autres se seraient alors plein que je donne des chiffres fantaisistes inatteignables chez eux. J’ai simplement relevé ce que j’ai expérimenté, ce n’est pas une vérité absolue !
Bonjour,
Je suis propriétaire du modèle précédent, le RX400H, qui a 14 ans et 426 000 km. Il est d’une fiabilité impressionnante. Il est à noter que le programme d’entretien prévu par le constructeur va quand même jusqu’à 405 000 km !! En terme de consommation, la qualité du carburant est importante. Je fais entre 7 et 7,5 avec du carburant d’Aquitaine, et entre 8,5 et 9 dans les Hauts de France. Quant à la consommation en montagne, je fais du 16 en montant à 1850, mais du 2 quand j’en redescends. Enfin, il faut plusieurs années d’expérience en conduite de ce type de propulsion, boîte automatique et véhicule hybride, pour ajuster la pression sur l’accélérateur et les anticipations de freinage. Bonne analyse du confort de conduite.
Possesseur par le passé de deux RX 450, je rejoins totalement votre analyse pleine de bon sens !
On ne peut pas demander à un véhicule (comme à un individu!) ce qu’il ne peut donner…Par ailleurs, client d’autres marques « premium » , avec Lexus, c’est la seule marque avec laquelle je n’ai jamais eu à faire avec l’atelier et le SAV…..qu’on le sache
Merci à vous !
Bonjour
Possédant une version Exclusive depuis près de trois ans, je suis d’accord avec votre article.
C’est une voiture agréable et très facile à vivre.
Par contre je vous trouve assez dur concernant la consommation. En position ECO, bien suffisante, l’été j’arrive à descendre sous les 8 l/100 sur des grands trajets. A 134 réel, au régulateur, c’est plutôt 9 à 9.5 l/100.
A noter la fiabilité sans faille et le faible coût d’entretien.
La mienne à 205 000 km et rien à signaler.
Bonjour,
Joli kilométrage ! Concernant la consommation, j’indique simplement qu’elle joue au yoyo et que les écarts peuvent être vraiment significatifs. Lors de ces gros essais, je mets un point d’honneur à essayer de varier au maximum les situations de conduite et les types de route. J’ai pu descendre très bas (les 6,8 l/100 km sur réseau secondaire sont vraiment un bon score pour une aussi grosse voiture) mais aussi monter haut dès que le dénivelé se fait sentir. Quant à l’autoroute, c’est également à 134 km/h au régulateur que je l’ai prise. Les consommations ne sont de toute manière pas une science exacte et sont impossibles à reproduire à l’identique, à moins d’être dans un environnement contrôlé. Les mettre dans l’article est purement indicatif.