En 2024, Volkswagen renouvelait le Tiguan sans relancer de version Allspace 7 places de son SUV. Et ce n’était pas un oubli de la part de Volkswagen : le constructeur allemand a adopté une nouvelle stratégie en lançant un modèle 7 places inédit, qui s’intercale entre…
Lancée en 1996, la Skoda Octavia avait pour habitude de reprendre des technologies éprouvées dans le groupe Volkswagen, notamment celles de la Golf. L’ensemble était introduit dans une carrosserie agrandie pour s’adresser davantage aux familles. Toutefois, le temps où les Skoda étaient des Volkswagen avec un temps de retard est terminé. Le constructeur tchèque profite maintenant des dernières innovations du groupe allemand, ce qui en fait une voiture homogène et très rationnelle. Cependant, le prix se rapproche maintenant de celui de la compacte de Wolfsburg. Abcmoteur a pu essayer la Skoda Octavia Combi restylée, retrouvez notre avis dans cet essai.
Sans rupture stylistique
Lorsque l’on découvre la Skoda Octavia Combi restylée, difficile de dire ce qui change. Le constructeur tchèque a fait dans le détail pour moderniser le break arrivant à la mi-carrière (l’actuelle génération est sur le marché depuis 2019). Sur la face avant, on remarque simplement un nouveau design des projecteurs, intégrant maintenant une signature lumineuse avec une forme de virgule. À l’arrière, le travail des designers se concentre également sur les optiques arrière. Les phares gagnent un aspect tridimensionnel. Les boucliers avant et arrière sont légèrement modifiés tout comme la calandre.
La démarche de Skoda est compréhensible. Le constructeur n’a pas souhaité offrir un restylage trop marqué au risque de désorienter sa clientèle. Mais de manière générale, les dernières nouveautés de Skoda, qu’il s’agisse des nouvelles Superb ou des nouveaux Kodiaq, sont assez conservatrices. Le style évolue mais en douceur. Une stratégie qui s’entend dans un moment où certains constructeurs sont dans la surenchère stylistique avec toujours plus de LED, toujours plus de nervures et d’agressivité.
Habitacle XXL !
La Skoda Octavia Combi repose sur la plateforme MQB Evo du groupe Volkswagen. Toutefois, il semblerait que le constructeur tchèque ait la capacité de pousser les murs. Avec une longueur de 4m70 et un empattement de 2m68, il y a de la place à bord. Un adulte tient correctement sur la banquette arrière, il peut même y prendre ses aises tandis que le coffre propose 640 litres dans cette version break. Une voiture habitable et aux multiples astuces « simply clever ». Notre modèle d’essai était équipé du fameux parapluie dans la portière ou encore des appuie-têtes aviation. Avec ces arguments, il est facile de comprendre pourquoi la plupart des équipes cyclistes professionnelles utilisent l’Octavia. On remarque aussi une sureprésentation de la marque lors du Tour de France. Et voir une Skoda Octavia sans vélo sur une galerie de toit, c’est un peu comme … on vous laisse finir cette phrase selon vos envies.
Notre version d’essai était la Sportline, la finition haut de gamme. L’intérieur présente des sièges sport avec une sellerie spécifique. Si le maintien de ces sièges est bon, on trouve qu’ils n’ont pas vraiment leur place dans une Octavia à vocation familiale. Ils gênent la vision des passagers arrière et la sellerie sport ne colle pas vraiment à la philosophie d’un véhicule confortable et accueillant pour une famille. On préfère la sellerie Cognac avec les sièges Ergoactiv associés. Une option à 3 930 euros, certes, mais transcendant vraiment l’intérieur de l’Octavia apportant plus de confort avec la possibilité de se faire masser pour le conducteur, une meilleure vision pour les passagers et une atmosphère plus chaleureuse.
Le restylage apporte d’autres nouveautés à bord. Notamment un écran tactile central de 13 pouces (10 pouces en entrée de gamme), fonctionnant avec le système d’exploitation MIB 4. On trouve rapidement les fonctionnalités essentielles grâce à des raccourcis. L’assistant vocal de ce système d’infodivertissement fonctionne avec l’aide de ChatGPT.
Derrière le volant, on trouve un compteur numérique « Virtual Cockpit » de 10,25 pouces. Les affichages sont personnalisables et clairs. Il est possible d’avoir affiché la navigation mais aussi le média joué ou encore la consommation. Les consommations, parlons-en, il est temps de prendre la route avec notre Skoda Octavia !
Confort et faible appétit
Lors de notre essai, nous avons pu prendre le volant du moteur 1,5 TSI Hybrid 150. Un moteur essence doté d’une micro-hybridation 48 volts. Au démarrage, ce quatre cylindres se fait discret avec peu de bruits et de vibrations. On aurait tendance à oublier les qualités d’un quatre cylindres avec l’avalanche de trois cylindres dans l’industrie automobile moderne.
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Notre essai nous a rapidement menés sur des routes de montagne. La Skoda Octavia Combi s’est montrée à son aise. Les 150 chevaux sont suffisants. Malgré son positionnement de break familial, elle ne se vautre pas dans les virages, elle enroule en contenant le roulis. La suspension sport abaissée de 15 mm montre ici son intérêt. Il ne faut pas la considérer comme sportive, la version RS arrive bientôt pour cela, mais la Skoda Octavia est plaisante à conduire même sur les routes sinueuses. D’autant plus que la boîte automatique DSG7 se montre la plupart du temps réactive, à condition de l’utiliser en mode sport lorsque vous haussez le rythme.
En quittant le Vercors, nous avons rejoint l’agglomération de Grenoble. C’est dans une circulation plus chargée que nous avons expérimenté le mode Eco du Driving Mode Select. Avec lui, tout est fait pour réduire la consommation d’essence, la voiture désactive deux de ses cylindres dès que possible tandis que la roue libre est engagée à partir du moment où l’accélérateur ou les freins n’ont pas besoin d’être sollicités. Résultat, les consommations de carburant sont vraiment contenues. Il est possible d’approcher les 5 l/100 km. En ville, l’Octavia reste confortable bien que la finition Selection, sans châssis sport, doit se montrer un peu plus douce en amortissement.
Et sur autoroute, l’Octavia se montre aussi à son aise. Le break consomme peu, à 130 km/h on reste à une moyenne de 6 l/100 km. L’insonorisation est bonne, il n’est jamais nécessaire de hausser la voix pour écouter les blagues de son passager. La tenue de cap est bien aidée par le Travel Assist, assistant de conduite semi-autonome. Il est possible de l’activer ou de le désactiver via un raccourci sur le volant. Ce bouton donne accès à l’ensemble des ADAS pour un paramétrage facile et rapide tout en roulant.
Prix et conclusion
Avant de conclure, un mot sur les prix de la Skoda Octavia. Cette quatrième génération démontre une maturité certaine. Mais cette dernière se paie, l’entrée de gamme est affichée à 29 980 euros tandis que notre version d’essai grimpe à 40 680 euros. Et oui, la Skoda Octavia coûte maintenant le même prix qu’une Volkswagen Golf 8, l’espace en plus.
Alors trop chère ? Il ne faut pas conclure hâtivement. La concurrence est faible, la Peugeot 508, un peu plus grande, navigue dans d’autres sphères de tarifs. La plus grande concurrente de la Skoda Octavia Combi est alors une cousine, la Volkswagen Golf 8 SW. Toutefois, elle se montre davantage onéreuse et moins logeable.
La Skoda Octavia Combi est alors le choix de la raison. Une voiture conçue de manière très rationnelle pour être l’outil idéal dans la plupart des situations. Aussi bien à l’aise sur autoroute avec son faible appétit pour la boisson, justement dynamique et suffisamment confortable, la Skoda Octavia n’a que peu de défauts.