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Le 8 mai dernier, le traditionnel défilé parisien a été l’occasion d’une révélation surprise : Emmanuel Macron est apparu à bord d’un véhicule encore indisponible en concession, la DS N°8. Cette grande berline 100 % électrique, dans une version spécialement conçue pour la présidence, marque les débuts publics d’un futur modèle appelé à incarner le haut de gamme automobile français.
Une entrée en scène lors d’un grand événement
Dans le protocole bien rôdé du défilé du 8 mai, le choix du véhicule présidentiel ne doit rien au hasard. En optant pour une DS inédite, Emmanuel Macron a offert à la marque haut de gamme de Stellantis une vitrine de premier plan. Cette DS N°8, dont le lancement est prévu d’ici la fin de l’année, affiche d’emblée les codes du prestige : proportions élancées, silhouette statutaire, et une personnalisation sur-mesure pour l’Élysée. Pour la version Présidentielle, on y retrouve une teinte Bleu Saphir identitaire, des portes-fanions, une calandre lumineuse arborant les couleurs du drapeau français, et des badges tricolores discrets.
Un manifeste roulant du savoir-faire français
À l’intérieur, la DS N°8 Présidentielle se mue en manifeste de l’artisanat hexagonal. Le cuir Nappa travaillé façon bracelet de montre, signature de la marque, côtoie des matériaux nobles issus des grandes maisons parisiennes. Marqueterie de paille par Lison de Caunes, textiles satinés de chez Verel de Belval, contre-portes plissées réalisées par l’atelier Lognon : la berline devient un écrin mobile célébrant les métiers d’art. Ce raffinement intérieur ne se contente pas d’être décoratif : il envoie un signal clair sur l’ambition de DS de rivaliser avec les références du luxe automobile, à commencer par les allemandes.
Nos régions ont du talent
Si cette DS N°8 Présidentielle conserve encore une part de mystère technique, quelques éléments filtrent. Son blindage est confié à Centigon, spécialiste basé en Bretagne, le système audio provient de Focal, et les batteries de 97,2 kWh sont fournies par ACC, coentreprise franco-européenne implantée dans le Pas-de-Calais. La version présidentielle pourrait embarquer une configuration à double motorisation électrique pour un total estimé à 350 chevaux, au détriment de l’autonomie, réduite par rapport aux 750 km annoncés pour la version standard. Là encore, le message est clair : performance, sécurité, et souveraineté industrielle.
Un pari stratégique pour DS
En exposant ce modèle au salon Révélations du 21 au 25 mai prochain au Grand Palais à Paris, DS entend capitaliser sur l’élan de cette première apparition officielle. La marque, en difficulté sur le plan commercial, mise sur cette DS N°8 pour redéfinir son image. L’échec de la DS 9 a démontré qu’un positionnement premium ne suffit pas sans différenciation claire. Cette fois, DS joue la carte du 100 % électrique, du style affirmé, et du storytelling républicain pour espérer séduire à nouveau.
Une berline au service d’un récit national
L’image du chef de l’État circulant à bord d’un véhicule français, électrique et façonné par les artisans de l’Hexagone, ne relève pas du simple protocole. Elle s’inscrit dans une narration politique plus large : celle d’un luxe français capable de se réinventer entre électrification et relocalisation industrielle. Pour DS, c’est une chance unique d’associer son nom à cette ambition et tenter de séduire une nouvelle clientèle attachée au « Made in France », là où la DS 9 produite en Chine avait échouée.