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Cette luxueuse berline française pleine d’ambition s’en va déjà dans une indifférence générale !

Cette histoire va vous sembler familière ! C’est celle d’une grande berline française souhaitant concurrencer les marques premium, mais qui n’a jamais réellement trouvé son public. Peugeot 605, Peugeot 607, Citroën C6 ou encore Renault Vel Satis : les modèles haut de gamme tricolores ont tenté de venir déranger les Allemandes, avec souvent des idées innovantes, mais sans rencontrer le succès escompté. Et ce n’est pas la DS 9 qui a réussi à casser les codes. La berline tricolore, lancée en 2020, s’en va déjà, la faute à des ventes décevantes.

Il y avait pourtant du potentiel …

La DS 9 était la seule DS à pouvoir légitimement faire écho aux DS 19 et DS 21 d’antan, des voitures mythiques en France grâce à leurs innovations, telles que la suspension hydropneumatique et l’éclairage directionnel. Mais c’est surtout après avoir sauvé le président Charles de Gaulle de l’attentat du Petit-Clamart que la DS a gagné le cœur des Français.

La DS 9 s’est timidement inspirée de son ancêtre : les feux de position autour de la lunette arrière rappellent effectivement le design de la Citroën DS. Dommage, surtout lorsque l’on connaît le succès des citadines d’inspiration néo-rétro comme la Fiat 500 ou encore la Mini Cooper.

Des ventes décevantes

La DS 9 a eu du mal à trouver son public. Cette berline, porteuse du haut de gamme à la française mais fabriquée en Chine, a connu son pic de ventes en 2021 avec 2 324 exemplaires écoulés en Chine (premier marché pour la DS 9), contre seulement 523 en France. En 2023, les chiffres sont encore plus alarmant avec 272 DS 9 vendues en Chine et 326 en France.

Il est temps pour Stellantis d’arrêter les frais pour la DS 9. Olivier François, le directeur de la marque DS Automobiles, a confirmé à L’Argus que la production de la DS 9 s’arrêtera d’ici la fin de l’année 2024. Si vous souhaitez vous offrir une DS 9 neuve, il vous reste la possibilité d’opter pour une voiture en stock.

Essai DS 9 E-Tense 225

Pour comprendre ces ventes faibles, il faut examiner le catalogue de la DS 9. Le constructeur premium du groupe Stellantis a misé sur des motorisations hybrides, faisant l’impasse sur le diesel. Toutefois, la petite taille du réservoir de 42 litres rendait difficile de dépasser 500 km d’autonomie. Cette capacité de carburant convient davantage à une berline qu’à une grande routière. Et ce n’est pas la version DS 9 E-Tense 4×4 360 chevaux, malgré ses qualités dynamiques plaisantes, qui a réussi à faire augmenter les ventes. Une motorisation d’entrée de gamme en diesel manquait à la gamme.

Les berlines n’ont plus la cote

Un autre inconvénient de la DS 9 n’est pas de la faute des ingénieurs, mais est davantage dû aux tendances du marché.

En effet, il y a quelques années, rouler en berline haut de gamme était un symbole de réussite. Un véhicule statutaire devait avoir une carrosserie tricorps. Mais la mode est maintenant aux SUV, préférés pour leur garde au sol surélevée et le sentiment de sécurité qu’ils apportent. Les ventes de berlines se sont effondrées et les constructeurs préferent maintenant produire des SUV. Par exemple, la Volkswagen Passat n’existe plus en berline, la Peugeot 508 doit bientôt disparaître tandis que Renault a déjà abandonnée la Talisman.

Essai DS 9 E-Tense 225

Il est donc difficile pour la DS 9 de se faire une place. De plus, le DS 7 était certainement son plus important concurrent. Ce SUV proposait un intérieur au design similaire, lui aussi avec une belle sellerie en cuir et une horloge sur le tableau de bord. Enfin, autre avantage pour le DS 7 : Emmanuel Macron l’a choisi pour ses déplacements. Si la berline DS 9 offrait un espace arrière accru, sa fabrication en Chine ne correspondait pas à la volonté du président de mettre en avant le « Made in France ».

Paul-Emile

Paul-Emile

Journaliste à plein temps, je mets ma passion et mes connaissances du monde de l'automobile au service des lecteurs d'Abcmoteur. Au plaisir sur les routes et sur mon Instagram.

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