Lorsqu’on parle du Renault Symbioz, la réaction est souvent : « encore un SUV ». Et oui, le Symbioz est le huitième enfant haut sur pattes de la famille au losange. Un effet de mode dira-t-on, mais force est de constater que la stratégie semble payante tant les SUV sont appréciés des consommateurs. En revanche, une question se pose : que peut bien apporter de plus le Renault Symbioz ? Basé en grande partie sur le Renault Captur, le Symbioz tente de séduire une clientèle ayant besoin de plus de place. Pour tenter de savoir si le Symbioz arrive à se différencier du Captur, nous avons pu prendre en main la finition haut de gamme Iconic.
Première différence de taille : le style
Le Renault Captur a récemment eu droit à un restylage important. Sa face avant a été complètement repensée avec la nouvelle signature Renault en forme de demi-losange. Lorsque l’on découvre la face avant du Renault Symbioz, on est en présence d’un modèle ressemblant à s’y méprendre au Captur : impossible de différencier le Symbioz de son petit frère Captur à l’avant, le capot, le bouclier avant et les projecteurs sont identiques. Il faut continuer l’analyse pour découvrir les nouveautés.
De profil, on commence à remarquer des différences. Si l’empattement est identique entre les deux modèles du losange, soit 2,64 m, le Symbioz a une ligne de toit différente, induite par son porte-à-faux arrière plus important. Ici, le coup de crayon est plus droit, plus rectiligne, assurant plus de prestance au Symbioz.
Et si l’avant est un copié-collé entre les deux modèles, l’arrière est totalement unique à chacun. Le Renault Symbioz a un hayon vertical avec de nouveaux optiques à LED. Après avoir observé un moment le Renault Symbioz, il est possible de dire que son design est uniforme tandis que le Captur restylé mêle deux époques différentes dans le style Renault.
Plus logeable mais…
Attardons-nous un instant sur une autre particularité du Symbioz : ses dimensions. L’empattement est certes identique, mais la longueur atteint désormais 4,41 m contre 4,24 m pour le Captur. Le Symbioz figure parmi les petits SUV du segment C.
On pourrait alors penser que l’espace à bord grandit, pas tout à fait… En utilisant le même empattement que le Captur, l’espace aux places arrière est identique. Si vous trouvez le Renault Captur trop juste sur ce point, il faudra donc s’orienter vers un Scénic ou un Austral. En revanche, le volume de coffre grandit à 492 litres avec la banquette coulissante reculée. En avançant l’assise arrière de 16 cm, le volume atteint 624 litres. Il s’agit de la plus grande différence d’habitabilité entre les deux modèles.
Un habitacle moderne et lumineux
À bord, pas de révolution, le Symbioz reprend la planche de bord de son petit frère Captur. Une valeur sûre intégrant un compteur numérique de 10,3 pouces aux affichages personnalisables et un écran central de 10,4 pouces. Ce dernier est associé au système multimédia Open R Link doté d’une interface Google donnant accès à Google, Google Maps, Google Assistant et au catalogue Google Play (plus de 50 applications).
Renault ne fait pas encore du tout tactile. Cet habitacle présente encore quelques touches physiques pour des fonctionnalités essentielles telles que la climatisation. Autre fonctionnalité intéressante, on retrouve aussi ici le bouton « safety switch ». Découvert avec le Renault Scénic E-Tech, il permet d’enregistrer ses paramètres d’aide à la conduite et de revenir rapidement à ses réglages après chaque démarrage.
L’habitacle du Renault Symbioz profite de finitions et d’ajustements soignés. Cependant, on a remarqué des différences assez notables de qualité entre certains matériaux de la finition Esprit Alpine et Iconic, notamment sur les garnitures de portes, où l’Esprit Alpine a des plastiques plus durs. Un mot sur les sièges avant du Symbioz : ils sont suffisamment confortables pour les longs trajets. Les nombreux réglages de l’assise et de la colonne de direction permettent de trouver une position de conduite agréable.
Le Solarbay est présent dans l’habitacle du Renault Symbioz. Ce toit panoramique en verre apporte de la luminosité dans l’habitacle et se passe de store manuel ou électrique. À la place, il utilise une technologie à base de cristaux liquides permettant de l’opacifier totalement ou partiellement (avant ou arrière). À noter, le Solarbay n’est pas disponible avec le Renault Captur, pour en profiter, il faut donc s’orienter vers un Symbioz, un Scénic ou un Rafale.
Sur la route
Le Renault Symbioz est disponible uniquement avec la motorisation E-Tech 145 Full Hybrid à l’heure de son lancement. Renault ne communique pas pour l’instant sur l’arrivée d’autres motorisations thermiques ou GPL comme pour le Captur.
Cette motorisation hybride simple de 145 chevaux utilise un bloc thermique quatre cylindres 1,6 litre atmosphérique développant 90 chevaux. Il fonctionne en association avec une boîte de vitesses intégrant deux moteurs électriques. En ville, cette motorisation offre l’avantage de rouler souvent en tout électrique grâce à la batterie de 1,2 kWh lorsque la sollicitation de l’accélérateur est faible, il est possible de rouler 3 km en électrique.
C’est en cycle urbain que cette motorisation se montre la plus agréable. En anticipant correctement et en utilisant le mode B augmentant la récupération d’énergie, il est possible de rouler une majorité du temps en tout électrique, profitant d’une récupération d’énergie à la décélération.
Au démarrage du moteur thermique, la transition entre le tout électrique et le mode hybride est fluide et sans à-coups. En quittant la ville et en sollicitant davantage la mécanique du Renault Symbioz E-Tech 145 Full Hybrid, on ressent un certain manque de dynamisme. On s’attend à mieux d’une voiture annonçant 145 chevaux. La boîte automatique comptant seulement quatre rapports pour le moteur thermique est surprenante dans son étagement : elle n’aime pas être brusquée et peut montrer quelques signes de lenteur. De plus, le moteur thermique se montre sonore lorsqu’on sollicite généreusement la pédale de droite. Heureusement, le poids du Renault Symbioz reste contenu en dessous de 1 500 kg.
Et ce poids limité permet au Symbioz d’avoir un bon compromis d’amortissement. Le SUV sait se montrer confortable sur les déformations de la route sans pour autant être trop mou en virage lorsqu’on hausse le rythme. On aimerait cependant un peu plus de souplesse à faible vitesse. La direction se montre assez précise mais les pneus Michelin e-Primacy atteignent rapidement leurs limites. Ils sont avant tout pensés pour l’efficience plutôt que pour la performance.
Au registre de l’efficience, Renault annonce une consommation de 4,7 l/100 km. Au terme de notre essai sur un parcours mixte, la consommation relevée était légèrement supérieure à 6 l/100 km. Les émissions de CO2 sont établies à 105 g/km, lui évitant ainsi le malus écologique.
Conclusion
Le Renault Symbioz est techniquement proche du Renault Captur. Néanmoins, sa taille plus généreuse lui permet de figurer parmi les véhicules du segment C. Sans surprise, son comportement est proche du Captur mais ce n’est pas un problème. Le Captur était déjà un SUV homogène.
Le Renault Symbioz est important pour Renault, il vient combler un manque dans la gamme. En effet, pour les personnes ne souhaitant pas un véhicule électrique, il n’y avait aucun modèle entre le petit Renault Captur et le grand Renault Austral. Avec son gabarit intermédiaire, le Renault Symbioz vient offrir une alternative au Renault Scénic E-Tech.
Le Renault Symbioz est accessible dès 34 900 € en finition Techno. La finition Esprit Alpine est disponible à 36 400 € tandis que notre version d’essai débute à partir de 37 900 €.
Paul-Emile
Journaliste à plein temps, je mets ma passion et mes connaissances du monde de l'automobile au service des lecteurs d'Abcmoteur.
Au plaisir sur les routes et sur mon Instagram.
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