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À partir du 1er février 2026, les tarifs des péages autoroutiers augmenteront en moyenne d’environ 0,86 % en France, selon le ministère des Transports. Une hausse qualifiée de « modérée », bien inférieure aux bonds de 2023 et 2024, mais qui s’ajoute à toutes les autres lignes de dépenses des automobilistes. Pour les conducteurs de voitures électriques, la structure du coût d’un long trajet est particulière : l’électricité peut rester contenue, alors que le péage devient de plus en plus visible. D’où l’intérêt de regarder de près ses usages, son organisation de voyage… et sa manière de franchir les barrières.
Ce qui change pour tous les automobilistes en 2026
Les sociétés concessionnaires et l’État ont validé pour 2026 une augmentation moyenne des tarifs autoroutiers d’environ 0,86–0,87% au 1er février. C’est la plus faible hausse depuis 2021 et elle reste inférieure aux prévisions d’inflation pour l’année prochaine, après les fortes hausses de 2023 et 2024. Concrètement, sur un trajet type à 30 €, on parle de quelques centimes de plus, mais la progression s’inscrit dans une suite d’ajustements annuels qui finissent par peser sur les longs trajets.
Rappel utile : le péage fonctionne comme un coût quasi fixe du trajet autoroutier. Que votre voiture consomme 4,5 l/100 ou roule uniquement à l’électricité, le montant prélevé à la barrière reste le même, à catégorie de véhicule identique. Ce sont donc les autres postes (carburant, électricité, entretien) qui font la différence d’un véhicule à l’autre, pas le tarif du péage lui-même.
Pourquoi les conducteurs de voitures électriques ressentent davantage le péage
Pour un automobiliste en voiture électrique, l’équation d’un grand départ a changé : une partie importante des recharges se fait à domicile ou au travail le reste de l’année, et même sur autoroute, le coût de l’énergie reste souvent inférieur à un plein de carburant équivalent. Résultat, le péage occupe une part plus visible dans le total de la dépense de déplacement. Pour gagner en confort de conduite et en suivi de ses passages, s’abonner au télépéage permet de franchir les barrières sans arrêt au guichet et de retrouver l’ensemble de ses trajets dans un même espace sécurisé.
Quand l’électricité coûte moins que le péage
Pour un foyer qui recharge majoritairement à domicile en heures creuses, la facture d’électricité pour un aller-retour de 600 ou 800 km reste souvent mesurée, surtout si l’on part d’un modèle sobre et bien planifié. À l’inverse, le péage sur la même distance peut dépasser largement le coût d’énergie consommée. C’est particulièrement vrai pour les longs axes très tarifés, où le montant payé aux barrières pèse plus lourd que la recharge elle-même. Dans ce contexte, quelques centimes de hausse sur chaque tronçon peuvent paraître modestes, mais ils touchent la ligne de coût devenue la plus visible pour beaucoup de conducteurs de VE.
Des VE très présents sur autoroute pour les longs trajets
Depuis 2024, la quasi-totalité des aires de service autoroutières françaises est équipée en bornes de recharge rapide ou très rapide. En 2025, le réseau compte plusieurs milliers de points de recharge sur autoroute, avec une densité qui permet de traverser le pays en se reposant presque exclusivement sur ces aires. Pour les conducteurs de voitures électriques, cela se traduit par un recours systématique à l’autoroute pour les grandes distances, là où certains conducteurs thermiques continuent à privilégier les nationales pour limiter la dépense. À la fin de l’année, cela fait mécaniquement plus de barrières franchies, donc plus de passages facturés.
Télépéage : un outil pour fluidifier les trajets
Moins de temps perdu aux barrières, plus de sérénité
Sur un grand trajet en voiture électrique, le conducteur jongle déjà avec plusieurs contraintes : niveau de charge à l’arrivée, puissance disponible sur les bornes, files d’attente éventuelles, temps de pause à caler pour la famille… Se retrouver bloqué à une barrière de péage, carte bancaire à la main, n’a rien de dramatique, mais cela ajoute une dose de stress et d’imprévu. Le télépéage supprime cette étape : on reste concentré sur la circulation, on passe à vitesse réduite mais sans arrêt et on gère davantage son temps sur les aires de recharge.
Suivre et comprendre ses dépenses de péage
Autre avantage, plus discret : la lisibilité. Un conducteur de VE qui multiplie les déplacements sur autoroute peut difficilement évaluer sa facture péage s’il se contente de tickets papier qui s’accumulent dans le vide-poche. Avec un télépéage, l’historique des trajets apparaît clairement, souvent classé par date, tronçons ou plaques d’immatriculation. Cela facilite les comparaisons d’itinéraires, les partages de coûts au sein d’un foyer ou d’un covoiturage, et la distinction entre trajets personnels et professionnels.
Mieux organiser la chaîne “recharge + péage”
Enfin, le couple voiture électrique + télépéage améliore l’organisation globale du voyage. En passant rapidement les barrières, il devient plus simple de caler les arrêts sur les aires de service équipées en bornes rapides et d’aligner le temps de recharge avec une vraie pause (repas, café, détente). Lorsque l’on sait qu’une borne rapide bien utilisée permet de récupérer une large partie de l’autonomie pendant que l’on s’arrête naturellement, le fait de ne pas perdre du temps supplémentaire à chaque barrière compte davantage qu’en thermique.
Préparer un long trajet en VE en 2026 : les bons réflexes
Planifier les recharges sans rigidifier le voyage
Le réseau de recharge publique a nettement gagné en densité, mais il reste des disparités selon les régions et les périodes d’affluence. Sur les grands week-ends ou en plein été, les conducteurs de VE se heurtent encore à des files aux bornes de recharges, à des stations partiellement hors service, à des puissances délivrées plus faibles que prévu ou à des problèmes de compatibilité (badge, moyen de paiement, type de prise). Avant un départ, il est utile de tracer au moins un itinéraire principal et un ou deux itinéraires de secours, en repérant les aires dotées de plusieurs points de charge et les plages horaires les moins tendues. L’idée n’est pas de transformer le trajet en parcours du combattant, mais d’éviter de découvrir une aire saturée batterie presque vide.
Choisir l’autoroute… en connaissance de cause
Les conducteurs de voitures électriques sont souvent tentés de privilégier l’autoroute pour garantir l’accès aux bornes rapides et la régularité de la vitesse. C’est cohérent, mais il reste pertinent de se poser, trajet par trajet, la question du rapport temps/peage : sur certaines liaisons, une nationale bien équipée en recharge peut suffire pour gagner une heure de route en plus, tout en limitant la dépense de péage. Inversement, pour un aller-retour serré sur un week-end, la fluidité de l’autoroute reste difficile à concurrencer.
Rester attentif aux petites habitudes qui font une grande différence
Quelques détails changent la perception de la hausse 2026 : regrouper les longs trajets plutôt que multiplier les allers-retours courts, éviter les itinéraires de détour mal optimisés, vérifier la catégorie de son véhicule lors du passage aux bornes ou encore profiter pleinement des arrêts imposés par la recharge pour se reposer réellement. Sur un ensemble d’allers-retours dans l’année, ces choix peuvent peser autant que la hausse elle-même.
Pour conclure
Oui, les péages autoroutiers augmenteront encore le 1er février 2026, mais cette hausse restera limitée par rapport aux années précédentes. Pour les conducteurs de voitures électriques, le sujet est moins celui de quelques centimes supplémentaires que celui de la place prise par le péage dans le coût global des longs trajets. En combinant une planification raisonnable des recharges, un choix réfléchi d’itinéraires et l’usage du télépéage pour fluidifier les passages et suivre ses trajets, il reste possible de voyager sereinement en 2026, sans transformer chaque barrière en mauvaise surprise.
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