Le gouvernement doit affronter les distributeurs de carburants !

Le gouvernement a fait une annonce à grand bruit. Effectivement, Elisabeth Borne et son équipe de Ministres souhaitent effectuer des remises sur les carburants avec l’argent des autres puisque le projet de lever, temporairement, l’interdiction de vente à perte pour faire réduire le prix de l’énergie à la pompe. Cependant, tous les distributeurs ne voient pas d’une bonne manière cette proposition. 

Un projet plutôt culotté

La semaine dernière, le gouvernement français a énoncé son intention de faire réduire les prix des carburants avec l’autorisation de vente à perte. En clair, les distributeurs auraient le droit d’acheter du carburant pour le distribuer moins cher aux consommateurs, difficiles de comprendre comment un pompiste pourrait accepter ce projet culotté du gouvernement. D’autant plus que la marge sur le prix des carburants pour les pompistes est comprise entre 1 et 3%. Une marge que certains acceptent déjà de rogner lors d’opérations de vente à prix coûtant.

De l’autre côté, le gouvernement ne souhaite pas baisser les taxes sur les carburants qui représentent environ 60%. Certaines personnalités de l’opposition appellent à l’instauration d’une TIPP flottante ou encore le passage à une TVA à 5,5% comme de nombreux « produits essentiels ».

Les distributeurs y sont opposés

Invités par Bruno Le Maire à Bercy pour une réunion, les distributeurs de carburants Leclerc, Carrefour, Intermarché, Système U, Casino ont affirmé une opposition à la vente à perte comme le rapporte Le Figaro. « Tous unis contre la vie chère » mais pas au point d’accepter de faire une telle action à la place du gouvernement.

Devant la commission des Affaires économiques de l’Assemblée nationale, Alexandre Bompard, PDG de Carrefour a annoncé ce mercredi 20 septembre qu’il ne vendrait pas ses carburants à perte. Des propos qui suivent ceux de Patrick Pouyanné qui ne souhaite pas descendre en dessous du blocage actuel à 1,99€.