Moins de thermique, plus d’électrique : voici la direction que prend le marché automobile européen, bien influencé par les institutions. Mais dans cette transition, une technologie entend réunir le meilleur des deux mondes : l’hybride rechargeable (PHEV). Audi croit…
En 2024, Volkswagen renouvelait le Tiguan sans relancer de version Allspace 7 places de son SUV. Et ce n’était pas un oubli de la part de Volkswagen : le constructeur allemand a adopté une nouvelle stratégie en lançant un modèle 7 places inédit, qui s’intercale entre…
L’automne s’est bien installé sur le territoire et les températures commencent à baisser. Pour les automobilistes, il est important de réfléchir à l’état de leurs pneus actuels. Faut-il passer à des pneus hiver ou bien investir dans des gommes quatre saisons pour…
Comme chaque année au mois de février, le pavillon 1 du Parc des expositions de Paris reçoit le salon Rétromobile. Pour cette 40ème édition rassemblant plus de 500 voitures et une centaine de clubs, nous nous sommes attardés sur les stands de Renault et d’Alpine.
Déjà 50 ans pour la Renault 16
Ainsi, Hugues Portron, directeur de Renault Classic, commence par nous présenter la Renault 16 dont la genèse n’a pas été un long fleuve tranquille. En effet, à l’origine, en 1958, ce devait être une classique berline tricorps haut de gamme en six-cylindres (projet 114) pour remplacer la Frégate. Cependant, selon Pierre Dreyfus qui était à la tête de la Régie, sa carrière commerciale n’était pas assurée. Il demande en 1961 à ses équipes de concevoir une voiture innovante, originale et moins coûteuse selon leurs critères en tant qu’ingénieurs (projet 115). Il en découle une berline à hayon équipée d’un quatre-cylindres de 1 500 cm3 possédant une silhouette singulière dessinée par Gaston Juchet.
Une Renault 16 homologuée pour les USA
Renault revendique la 16 comme une voiture à vivre. L’espace à bord peut être aménagé de différentes façons. La banquette arrière est rabattable et coulissante, le siège passager peut se mettre en position allongée. La Française qui fête ses 50 ans a inauguré un certain nombre d’équipements tels que les vitres et toit ouvrant électriques, les sièges et banquette en mousse (sans ressorts), le rétroviseur intérieur électrochrome (s’adapte à la luminosité) et un système de chauffage/climatisation dont la gestion des flux d’air a été améliorée. Les ingénieurs ont également travaillé sur la rigidité de la caisse. La structure monocoque reçoit un soubassement très rigide afin d’éviter les torsions de caisse qui sont accentuées par le hayon et l’absence de cloison de coffre.
Ce petit aileron améliore l’aérodynamisme de la voiture pour gagner en consommation (- 0,5 l) et en vitesse de pointe (+ 5 km/h)
L’introduction d’une boîte manuelle à 5 rapports (commande au volant) va dans le même sens. Le choc pétrolier est bien passé par là !
Cette auto produite de 1965 à 1980 s’est écoulée à 1,8 million d’unité à travers le monde, dont environ 50 % à l’étranger ! Différentes versions ont existé : 16, 16 L, 16 TL, 16 TS (qui fera décoller les ventes), 16 TA (boîte automatique) et 16 TX. Le quatre-cylindres atteignant 1 647 cm3 et 93 ch dans sa forme la plus musclée. La vitesse de pointe est alors de 175 km/h, ce qui, à l’époque, la place parmi les plus rapides de sa catégorie.
La Renault 16 Coupé Cabriolet n’a pas été commercialisée à cause des coûts trop élevés que cela engendrait
Le Renault Scenic n’a pas été oublié. Deux études de style qui ont participé à son développement étaient exposées. Bien que le design extérieur comme intérieur du concept Scénic a pris un sérieux coup de vieux, il ne demeure pas moins intéressant de constater les prémices du monospace compact chez le losange qui en est le grand spécialiste !
De gauche à droite, les concepts Scénic (1991) et R-Space (2011)
Prise en main d’une Renault 16 TX dans Paris !
Renault Classic offrait la possibilité sur inscription de conduire une Renault 16 TX dans les rues non loin du salon ! Arnaud a pris le – grand ! – volant d’un exemplaire de 1978… une expérience inédite et très enrichissante à retrouver dans la vidéo ci-dessous :
Voici la « bête » ! Les 93 ch du 1,6 l devant tracter une tonne, une certaine vivacité se ressent. Elle était considérée comme sportive lorsqu’elle était en vente !
L’intérieur est en finition haut de gamme, l’équipement est pléthorique pour son âge
Alpine : 60 ans et bientôt de retour !
La deuxième partie de cette visite particulièrement intéressante se déroula autour des modèles Alpine, le fameux petit constructeur tricolore de voitures sportives créé par Jean Rédélé. Lorsque que l’on prononce cette marque on pense immédiatement à la berlinette A110. Néanmoins, il ne faut pas oublier l’A106 qui fut en 1955 le premier modèle de la saga dieppoise ! Ecoulée à 251 exemplaires, son moteur de 747 cm3 lui permet d’atteindre 150 km/h. Elle vient remplacer en rallye la Renault 4CV qui n’était pas pensée dès le départ pour la course automobile.
Autre découverte, pour le coup un peu insolite, une berlinette Interlagos de 1964 basée sur l’A108 fabriquée au Brésil par Willys-Overland. A la fois très proche et différente de sa jumelle (moteur 845 cm3 de 49 ch, emplacement de la trappe de réservoir, carrosserie, …), cette auto était donc produite à l’étranger. Rédélé avait donc trouvé une bonne façon de vendre dans plusieurs pays (environ 15 % des Alpine) avec peu de moyens en attribuant des licences.
Intéressé par l'automobile depuis mon plus jeune âge, je suis le fondateur du site Abcmoteur me permettant de continuer à faire vivre ma passion et à la partager avec vous. Ici, tout sujet peut être abordé, du moment qu'il soit en rapport avec la thématique : l'automobile !