En 2024, Volkswagen renouvelait le Tiguan sans relancer de version Allspace 7 places de son SUV. Et ce n’était pas un oubli de la part de Volkswagen : le constructeur allemand a adopté une nouvelle stratégie en lançant un modèle 7 places inédit, qui s’intercale entre…
L’automne s’est bien installé sur le territoire et les températures commencent à baisser. Pour les automobilistes, il est important de réfléchir à l’état de leurs pneus actuels. Faut-il passer à des pneus hiver ou bien investir dans des gommes quatre saisons pour…
Depuis trois ans, la Renault 5 E-Tech se fait attendre. Et voilà qu’elle arrive enfin sur nos routes, et que nous avons eu la chance de pouvoir faire partie des premiers à pouvoir l’essayer. Découvrez notre avis détaillé ! Si vous suivez quelque peu l’actualité de…
Opel modernise en douceur l’un de ses best-sellers. Le SUV compact Mokka s’offre un lifting qui se fera remarquer uniquement par les plus observateurs. Sous le capot aussi, peu de changements : le constructeur allemand du groupe Stellantis a renouvelé sa confiance aux motorisations hybride 48 volts et électrique de 156 chevaux. Deux solutions pertinentes. Toutefois, le client doit faire le bon choix pour ne pas se retrouver avec une version inadaptée à son usage. C’est pourquoi nous vous répondons à la question la plus difficile concernant l’Opel Mokka : faut-il le choisir en hybride ou en électrique ?
Quand on découvre pour la première fois cet Opel Mokka version 2025, on peut se demander ce qui a changé. C’est vrai qu’un œil peu habitué au SUV compact de la marque de Rüsselsheim aura du mal à trouver les nouveautés. Voici donc un tour d’horizon de ce qui change esthétiquement sur l’Opel Mokka.
Voir cette publication sur Instagram
À l’avant, on remarque que la signature lumineuse à LED a été légèrement redessinée. La forme globale ne change pas, mais les extrémités sont maintenant divisées en trois petites parties. La bouche d’aération au milieu du bouclier a été retravaillée, tandis que le nouveau logo de la marque apparaît dans la calandre Vizor noire.
À l’arrière, les changements résident principalement dans la signature lumineuse, qui reprend les mêmes évolutions qu’à l’avant. Le nouveau logo est aussi présent en noir, surmontant l’inscription Mokka en toutes lettres. Ici, il est encore plus difficile de remarquer les nouveautés de l’Opel Mokka.
À l’intérieur, le volant change pour adopter les mêmes standards que les dernières nouveautés d’Opel. Le système d’infodivertissement a été quelque peu repensé, tandis que le compteur et l’écran central font chacun 10 pouces. Si l’on doit résumer les changements, on ne parlera pas d’une révolution, mais d’un petit relooking. Et au final, ce n’est pas très grave : l’Opel Mokka était déjà suffisamment affirmé et unique dans son style pour tenir la comparaison face à son cousin, le Peugeot 2008.
Avec des dimensions de 4,15 m de long, 1,78 m de large et 1,53 m de haut, l’Opel Mokka est une petite voiture qui se veut à l’aise en ville. Mais, étonnamment, l’habitacle se révèle assez accueillant. Les deux passagers avant ne manquent pas d’espace, mais à l’arrière, il est plus raisonnable d’installer des enfants, car l’espace aux jambes est réduit.
Heureusement, les caves à pieds sont bien dimensionnées et la garde au toit est bonne. Des adultes peuvent s’y installer, mais occasionnellement. Le coffre propose 310 litres, ce qui est presque aussi bien que le Renault Captur, mais ce dernier a une banquette coulissante qui lui permet de récupérer du volume dans le coffre.
La qualité des matériaux n’a rien d’exceptionnel, mais elle n’a rien de choquant non plus. Les standards sont plus hauts que pour l’Opel Frontera, l’autre SUV compact d’Opel. Les passagers profitent de prises USB-C à l’avant comme à l’arrière, d’un chargeur de smartphone par induction à l’avant, d’une climatisation automatique ou encore de sièges chauffants à l’avant, selon les finitions. Toujours sur les finitions les plus élevées, le conducteur profite d’aides à la conduite avec le régulateur de vitesse adaptatif, le freinage d’urgence, la caméra de recul ou encore le maintien au centre de la voie.
Maintenant que les présentations avec l’Opel Mokka restylé sont faites, intéressons-nous au plus gros dilemme lors de son achat : faut-il le choisir en hybride ou en électrique ? Car oui, les deux motorisations ont des arguments à faire valoir.
On aurait tendance à dire que la ville est le terrain idéal pour l’Opel Mokka Electric et qu’il n’y a pas d’hésitation à avoir. Ses 156 chevaux le rendent réactif, et le mode Eco, qui réduit la puissance, permet de bien limiter la consommation. Dans ces conditions de circulation, il est possible de dépasser l’autonomie WLTP de 403 kilomètres, mesurée avec une consommation de 15,4 kWh/100 km. D’autant plus que le mode B, accentuant la récupération d’énergie, permet de limiter l’usage des freins sans toutefois pouvoir s’en passer, car il ne s’agit pas d’un mode de conduite one-pedal. Dommage pour une voiture urbaine, mais le constat est le même sur toutes les voitures électriques compactes du groupe Stellantis.
Mais en face se présente la version Hybrid du Mokka. En associant le moteur trois cylindres essence 1,2 litre, bien connu dans le groupe Stellantis mais ayant perdu son appellation, à une machine électrique de 21 kW (soit 28 chevaux) couplée à une batterie de 0,89 kWh, ce moteur a lui aussi sa place en ville. En effet, le moteur électrique intégré à la boîte de vitesses automatique e-DSC6 est assez puissant pour faire rouler la voiture en tout électrique, et ce pendant un temps relativement important. Le constructeur parle de 50 % du temps de conduite urbaine. D’autant plus que l’hybride dispose aussi d’une récupération d’énergie à la décélération assez puissante : on utilise peu les freins et la batterie ne manque jamais d’énergie dans ces conditions. Ensuite, le moteur thermique prend le relais. Celui-ci est frugal, relativement silencieux et fonctionne de concert avec l’hybridation. Résultat, les consommations de cette motorisation peuvent facilement être contenues sous les 6 l/100 km.
Les deux versions sont alors pertinentes. Un automobiliste quittant rarement la ville aura plus d’avantages à rouler en électrique, à condition de pouvoir charger chez soi. Autre point en faveur de la version électrique en ville : la suspension, qui paraît plus souple avec cette motorisation.
En dehors des villes, le choix dépendra de vos envies. Avec 403 km d’autonomie, la version électrique peut satisfaire 90 % des usages, tandis que la version hybride 48 volts offrira plus de 600 km d’autonomie avec un seul plein. Les performances des deux versions sont comparables, bien qu’on note une touche de dynamisme supplémentaire pour l’Opel Mokka Hybrid. Il est donc un peu plus agréable à conduire au quotidien, mais pas de quoi transcender le comportement de la voiture, qui reste homogène et ne souhaite pas être brusquée.
Les deux motorisations disposent de trois modes de conduite (Eco, Normal et Sport), modifiant à chaque fois la réactivité à la pédale et la consistance de la direction, qui passe de très légère à un peu plus lourde à manier, mais là encore, rien de transcendant. Ce qui risque de changer entre les différents modes est la consommation d’énergie sur route. Avec une réactivité à la pédale augmentée en Sport, la consommation prend facilement 0,5 l/100 km de plus. Le conducteur économe se passera alors volontiers de ce mode, en tout cas lorsqu’il est au volant de son Opel Mokka.
Là encore, le choix entre électrique et thermique dépend de votre usage. Faites-vous de longs trajets ? Avez-vous de la place pour charger à la maison ? Si vous roulez peu et habitez en maison individuelle, le choix de l’électrique fait sens. Si ce n’est pas votre cas, nous vous recommandons de privilégier l’hybride.
On arrive sur la bête noire des voitures électriques : l’autoroute. Et sans surprise, l’Opel Mokka Electric n’y est pas très à l’aise. Sa consommation a du mal à être contenue sous les 19 kWh/100 km, ce qui a pour conséquence de faire fondre son autonomie comme neige au soleil. Il faut alors compter environ 250 km avant de penser à s’arrêter pour charger votre voiture sur une borne rapide. Sur cette borne, la voiture peut encaisser un courant maximum de 100 kW, mais uniquement lorsque la batterie est bien déchargée. Ensuite, la puissance de charge évolue de manière décroissante, permettant un passage de 10 à 80 % en 30 minutes, ce qui autorise au mieux 200 km supplémentaires. Clairement, si vous passez beaucoup de temps sur autoroute, mieux vaut passer votre chemin et vous intéresser davantage à la version hybride.
L’Opel Mokka Hybrid, quant à lui, est plus adapté à cet exercice. Sa motorisation thermique prend le relais et ne demande que quelques minutes pour repartir avec un réservoir rempli. Bien souvent, le conducteur s’arrêtera pour une pause avant même d’avoir besoin de remettre de l’essence. Pour cette version Hybrid, comptez une consommation d’environ 7 l/100 km sur autoroute.
Opel Mokka Electric ou Hybrid, les deux versions ont leurs avantages. En ville, comme sur des trajets extra-urbains, les deux se valent, mais dès que l’autoroute entre dans les habitudes de circulation du propriétaire, l’avantage revient à la version hybride en raison de l’autonomie trop faible de la version électrique et de ses temps de recharge relativement rapides.
Deuxième élément à prendre en compte : votre capacité à charger à domicile. Si ce n’est pas possible de recharger votre véhicule sur son lieu de stationnement nocturne, la version électrique risque de vous compliquer la vie, vous obligeant sans cesse à chercher une borne. Dans ce cas, la motorisation hybride est bien plus adaptée.
Reste maintenant la question du prix. Logiquement, la motorisation électrique est plus coûteuse, affichée à partir de 36 900 euros, mais elle est éligible au bonus écologique de 2 000 euros (4 000 euros sous condition de ressources). La motorisation hybride légère est affichée à partir de 29 500 euros, ce qui fait une différence de 5 400 euros entre les deux versions, un gros budget carburant avant de rentabiliser le choix de l’électrique. À noter que la version hybride échappe au malus écologique, même dans sa définition 2025, qui entrera en vigueur en mars prochain.
Journaliste à plein temps, je mets ma passion et mes connaissances du monde de l'automobile au service des lecteurs d'Abcmoteur. Au plaisir sur les routes et sur mon Instagram.
