Comme ses copines du groupe Stellantis, la Corsa électrique bénéficie en cette fin d’année d’un nouveau moteur électrique et d’une batterie plus grande. Le tout pour plus d’autonomie et un agrément de conduite en progrès.
Elle a pris du galon, la petite Corsa ! Présentée au printemps 2023, elle amène avec elle une nouvelle face avant qui intègre désormais la calandre noire Vizor chère à la marque. De quoi lui donner un look plus affirmé, ce que soulignent les feux de jour à LED agressifs. L’habitacle, lui, n’évolue quasiment pas et demeure assez simple et doté de matériaux quelconques. Sans surprise, l’habitabilité est suffisante à l’avant mais assez limitée à l’arrière, surtout en termes de place aux jambes si les passagers avant sont grands.
En dehors de sa plastique mise à jour, c’est surtout par sa nouvelle motorisation électrique que l’allemande fait la différence. Aux côté du 136 ch qui figure toujours au catalogue, la nouvelle Corsa invite en effet dans sa gamme un nouveau bloc de 156 ch fabriqué en France. Il est pour l’instant uniquement réservé à la finition haute GS, la finition de base devant se contenter de l’ancien bloc.
Des performances enthousiasmantes
Comme avec toutes les électrique du groupe Stellantis partageant cette technologie, la puissance maximale n’est délivrée qu’en mode Sport, ou bien quand l’accélérateur est enfoncé jusqu’au kickdown en mode Normal. Sinon, ce dernier se contente de 109 ch, tandis que le mode Eco bride la puissance à seulement 82 ch. Si l’Eco est à réserver pour essayer d’aller le plus loin possible en une seule charge, la bonne nouvelle est que l’on a jamais l’impression de manquer en mode Normal. Il faut dire que les 260 Nm de couple sont disponibles immédiatement, ce qui donne une impression de vivacité à la citadine, qui ne se fait pas prier pour doubler.
Là où on ne l’attendait pas forcément, c’est qu’elle se montre en plus étonnement sympathique à mener sur les routes à virages. Non pas qu’elle soit sportive, loin de là, mais son amortissement bien calibré et la direction assez précise font que l’ensemble se révèle suffisamment dynamique pour être remarqué. Plus dynamique, en tout cas, que la Peugeot e-208 avec qui la Corsa e partage la majeur partie de ses composants. Le confort n’est pour sa part pas trop grevé par ce comportement plaisant et si elle n’est pas la reine de la filtration, elle s’avère tout à fait fréquentable pour une citadine.
De meilleures autonomies
Avec le nouveau moteur vient aussi une plus grande batterie. Sur le papier il n’y a rien d’impressionnant, puisque la capacité brute passe de 50 à 51 kWh seulement. Mais dans les faits la gestion énergétique est complètement revue, ce qui permet à Opel d’afficher une autonomie en cycle mixte WLTP passant de 357 à 405 km, soit plus de 13 % de gain ! Nous avons relevé 16,9 kWh/100 km de moyenne au tableau de bord lors de l’essai (parcours varié avec de la ville, de la route et un peu d’autoroute), soit de quoi parcourir théoriquement 300 km dans la vraie vie alors que nous n’avons jamais cherché à faire de l’éco-conduite. Loin des autoroutes, où la Corsa e devrait passer le plus clair de son temps, il sera possible d’aller encore plus loin. La teutonne accepte 7,4 kW de puissance en courant alternatif (chargeur embarqué de 11 kW en option à 400 €, pour les bornes et wallbox compatibles) et jusqu’à 100 kW en courant continu, sur les bornes rapides.
Un tarif très premium
Là où les clients risquent de faire la tête, c’est que les tarifs affichés reflètent la volonté de Stellantis de mettre Opel sur un pied d’égalité avec Peugeot en tant que marque « généraliste haut de gamme ». Un discours marketing qui ne veut pas dire grand chose, si ce n’est que le positionnement n’est pas tout à fait premium comme le trio Audi/BMW/Mercedes, mais se veut plus cossu que Citroën, par exemple. Du coup, la Corsa e en version 156 ch s’affiche à partir de 38 100 €, un sacré billet pour une citadine ! Et en même temps, ce n’est que 1 200 € plus cher que la version 136 ch à finition équivalente… Heureusement, pour ce prix le haut de gamme GS est correctement équipé, avec entre autre la clim’ automatique, les rétroviseurs extérieurs dégivrants, la pompe à chaleur (très pratique pour ne pas manger trop d’autonomie l’hiver en utilisant le chauffage), la caméra de recul, l’accès mains libre etc.
Et il ne faut pas oublier un paramètre très important : devant cette hausse des prix drastique pour Opel depuis son repositionnement au sein du groupe Stellantis, la marque a aussi revu ses moyens de diffusion. Ainsi, les Corsa et Astra électriques sont écoulées à 95 % grâce à des offres de location plutôt qu’en vente directe !
Merci à Nicolas de la chaîne YouTube Mécanique Sportive pour son aide sur les images dynamiques.
Jalil Chaouite
Tant que ça roule, ça me plait... Ou presque. En tout cas je suis toujours curieux d'essayer tout ce que je peux, pour multiplier les points de comparaison. Je mentirais si je disais que je ne préfère pas une sportive à une banale citadine, mais je mets un point d'honneur à aborder chaque nouvel essai avec la même neutralité. Mes avis sont en général très tranchés, mais je ne suis jamais fermé à la discussion ! Bonne lecture :)
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