Renault Twingo (2026) : le retour d’une icône au format électrique

Trente ans après son lancement, la Renault Twingo revient sur le devant de la scène dans une version 100 % électrique. Fidèle à l’esprit amusant de la « grenouille » originelle, cette quatrième génération modernise intelligemment le concept qui avait séduit les automobilistes dans les années 90. Avec un design néo-rétro affirmé, une habitabilité bien pensé et une motorisation électrique à prix accessible, la Twingo E-Tech s’annonce comme un modèle clé du renouveau de Renault sur le segment des citadines.

Un design néo-rétro plein de malice

Visuellement, cette Twingo 4 est un hommage direct au modèle de 1993. La silhouette monovolume, le pare-brise très incliné et le capot court rappellent immédiatement ses origines. Le « sourire » de la face avant, signature de la Twingo 1, a été subtilement réinterprété à travers une calandre pleine et des feux de jour à LED en forme d’arche. Ces éléments confèrent au modèle une expression joviale, presque attachante, que Renault a voulu conserver à tout prix.

La carrosserie joue sur le contraste entre modernité et nostalgie : les pare-chocs largement peints, ponctués d’inserts ovales noirs, rappellent les protections d’autrefois tout en préservant le style. À l’arrière, les feux adoptent la même forme arquée que ceux de l’avant et demeurent allumés en permanence pour renforcer l’identité visuelle du modèle. Le bandeau noir reliant les optiques et la pointe aérodynamique ajoutée sur les feux ont même été optimisés pour améliorer le coefficient aérodynamique, preuve que la forme ne sacrifie pas la fonction.

Avec ses 3,79 m de long, la nouvelle Twingo grandit légèrement mais reste l’une des plus compactes de sa catégorie. Son rayon de braquage de moins de 10 mètres promet une maniabilité idéale en ville. Elle repose sur la plate-forme AmpR Small, commune les Renault 4 et 5.

Un intérieur à la fois fonctionnel et ludique

À bord, la Twingo 2026 cultive le même mélange d’esprit pratique et de fantaisie que son aînée. La planche de bord, colorée et épurée, s’inspire du dessin tubulaire de la première génération. Deux écrans numériques, un combiné de 7 pouces et une dalle tactile centrale de 10 pouces, structurent l’ensemble, avec une interface volontairement graphique et animée.

La finition d’entrée de gamme « Évolution » intègre la réplication smartphone, tandis que la version « Techno » ajoute le système openR Link avec Google intégré, un assistant vocal Reno amélioré et un planificateur d’itinéraire pour les trajets électriques.

Côté habitabilité, Renault a réintroduit un atout disparu : la banquette arrière coulissante sur 17 cm. Grâce à cette modularité, le volume de coffre varie entre 210 et 310 litres, auxquels s’ajoutent 50 litres de rangement sous le plancher. Les dossiers rabattables permettent de transporter jusqu’à 1 000 litres de bagages, voire des objets de 2 mètres de long sur la finition Techno. Une prouesse pour une voiture de moins de 4 mètres !

Certes, les places arrière ne sont pas idéales pour les grands gabarits en raison de la hauteur du plancher liée à la batterie, mais la Twingo reste très logeable pour son gabarit. L’intérieur multiplie les rangements ouverts et adopte le système de fixation « YouClip », déjà vu chez Dacia, permettant d’ajouter divers accessoires comme un porte-sacs ou une lampe amovible.

Jusqu’à vingt-quatre aides à la conduite peuvent équiper la citadine, dont un inédit système de stationnement automatique. Renault introduit aussi un bouton « My Safety Switch », permettant d’activer ou désactiver plusieurs aides d’un seul geste, une première dans cette catégorie.

Une motorisation sobre et adaptée à la ville

Sous le plancher, la Twingo électrique inaugure plusieurs innovations techniques. Elle est propulsée par un moteur de 82 chevaux (60 kW) fourni par Shanghai e-Drive, alimenté par une batterie lithium-fer-phosphate (LFP) de 27,5 kWh utiles, conçue par CATL. C’est la première fois que Renault utilise cette technologie plus économique et durable, réputée pour sa longévité.

Grâce à une conception « cell-to-pack », la batterie est plus compacte et environ 20 % moins coûteuse à produire. L’ensemble permet à la Twingo d’annoncer 263 km d’autonomie selon le cycle WLTP, ou 250 km avec les grandes jantes de 18 pouces. Des chiffres qui la positionnent idéalement pour un usage urbain et périurbain.

Le chargeur embarqué de 6,6 kW permet une recharge complète en 4 h 35 sur une Wallbox. En option, le pack « Advanced Charge » porte la puissance à 11 kW et ajoute la compatibilité avec la charge rapide DC 50 kW : il suffit alors de 30 minutes pour passer de 10 à 80 % de batterie. Ce pack introduit également les fonctions V2L (alimentation d’appareils extérieurs) et V2G (restitution d’énergie vers le réseau).

Une citadine électrique à prix serré

Proposée en deux finitions, Évolution et Techno, la Twingo E-Tech sera commercialisée au printemps 2026 à un tarif d’appel sous la barre des 20 000 €. Une somme particulièrement compétitive pour une citadine électrique moderne, bien équipée et fabriquée en Europe, dans l’usine slovène de Novo Mesto.

Avec cette quatrième génération, Renault parvient à conjuguer nostalgie et modernité. La Twingo 2026 conserve ce qui faisait le charme du modèle originel tout en adoptant les codes de la mobilité électrique. Elle incarne le retour d’une vraie citadine malicieuse, accessible et rationnelle, une espèce en voie de disparition, mais que Renault entend bien faire revivre. Le constructeur au losange a bien compris que son passé historique pouvait séduire, en témoigne le retour de la Renault 5 et de la Renault 4. Cette Twingo E-Tech est une très juste réinterpétation de la première. En revanche elle arrive sur un segment disputé, certes elle surclasse la Dacia Spring ou la Leapmotor T03 en technologie, mais pas la Citroën ë-C3 ou la Fiat Grande Panda qui sont affichés a des prix comparables mais avec plus d’autonomie et une charge rapide.