Renault aurait plongé dans la folie ? Le constructeur veut faire renaître la mythique R5 Turbo !

Avec le retour de la Renault 5 en version électrique, certains ont pu percevoir une libre inspiration des designers dans divers modèles marquants de l’histoire du constructeur au losange. Il y a bien sûr la Renault 5, la Super 5 et la R5 Turbo. Mais avec la Renault 5 Turbo 3E récemment présentée au public, plus de doute : Renault souhaite clairement faire renaître la légendaire R5 Turbo.

Mais plusieurs questions se posent : pourquoi Renault lance-t-il une version sportive alors qu’Alpine occupe déjà ce créneau ? La R5 Turbo 3E va-t-elle courir en rallye, comme son ancêtre ? Quel sera son prix ?

Elle va sortir !

D’après les déclarations du grand patron de Renault, Luca de Meo, la Renault 5 Turbo 3E va bel et bien voir le jour. Et en découvrant ce concept-car avec ses ailes extra-larges, son aérodynamisme soigné, ses boucliers musclés et son diffuseur XXL, on ne peut qu’être enthousiaste face à ce prochain modèle. Bien qu’électrique, elle ne s’annonce pas ennuyeuse. Son style bodybuildé impressionne, tout comme ses performances attendues.

On sait que la puissance devrait dépasser 500 chevaux et que le 0 à 100 km/h serait expédié en seulement 3 secondes. Ces caractéristiques surpassent largement celles de la R5 Turbo originelle, qui a marqué l’histoire des rallyes dans la sulfureuse catégorie Groupe B du championnat du monde.

Pour obtenir une telle puissance, Renault compte utiliser deux moteurs électriques. Mais attention : ce ne sera pas un moteur par essieu ! Non, Renault évoque un moteur par roue arrière. Cette configuration ferait de la R5 Turbo 3E une propulsion, avec le groupe motopropulseur placé à l’arrière, comme sur la R5 Turbo des années 1980. Toutefois, cette architecture soulève des interrogations : les masses non suspendues risquent d’exploser. Or, pour garantir performance et agilité, il est indispensable de réduire ces masses au minimum. Sur les versions ultra-sportives, les constructeurs s’efforcent de diminuer le poids des jantes, des disques de frein ou encore des étriers. En choisissant cette solution technique, Renault pourrait compromettre les qualités dynamiques de sa voiture.

Une voiture pensée pour la compétition ?

En observant le look évocateur de cette R5 Turbo 3E, on ne peut s’empêcher d’imaginer que Renault souhaite engager ce modèle en compétition. Ce fut le cas de la R5 Turbo, mais aussi de modèles mythiques comme la Peugeot 205 T16, la Ford RS200, la Lancia 037 ou, plus récemment, la Toyota GR Yaris. Ces sportives ont toutes été développées pour une homologation en championnat du monde des rallyes et partagent peu de points communs avec leurs versions de série.

Avec cette R5 Turbo 3E, on pourrait envisager que Renault prépare une sportive pour une future catégorie 100 % électrique du championnat du monde des rallyes. D’autant plus que, selon les informations disponibles, le projet de la R5 Turbo 3E ne devrait pas entrer en production avant 2026, ce qui laisse le temps de peaufiner ce projet ambitieux.

Que reste-t-il à Alpine ?

Il est légitime de se demander quelle place une telle sportive peut occuper dans la gamme Renault, alors qu’Alpine est censée représenter le segment sportif au sein du groupe. Alpine propose déjà une version sportive de la Renault 5 E-Tech : l’Alpine A290. Cependant, cette dernière reste très proche de la R5 classique. Elle se positionne davantage comme une version puissante et dynamique que comme une véritable sportive affûtée.

Renault semble vouloir aller plus loin en surfant sur l’engouement pour les modèles de collection, notamment la R5 Turbo 1 et 2. De son côté, Alpine devrait se concentrer sur une nouvelle génération électrique de l’A110. Les deux véhicules – l’A110 électrique et la R5 Turbo 3E – pourraient partager la même base technique, voire être produits dans la même usine.

Quant au prix de la R5 Turbo 3E, il reste encore difficile à estimer, étant donné le peu d’éléments communiqués par Renault.