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Mitsubishi continue de renouveler sa gamme et dévoile la deuxième génération de son Grandis. Fini le monospace familial traditionnel, place à un SUV moderne et électrifié, construit sur la même base technique que le Renault Symbioz. Mais le Grandis peut-il s’affirmer autrement qu’en simple clone rebadgé ?
Un changement de cap : du monospace au SUV moderne
Lancé il y a plusieurs années comme un monospace spacieux, le Mitsubishi Grandis a longtemps incarné une vision familiale classique du constructeur japonais. Cette époque est maintenant révolue : la nouvelle génération abandonne cette silhouette pour adopter un format SUV, en phase avec les attentes actuelles du marché.
Ce repositionnement illustre clairement la volonté de Mitsubishi de s’adapter aux tendances, en capitalisant sur un segment très porteur. Toutefois, derrière ce changement radical, le Grandis repose sur une architecture partagée avec le Renault Symbioz, un SUV électrique français déjà connu.
Des ressemblances techniques, mais un style « à la japonaise »
Si sur le plan mécanique et technologique, le Grandis est quasi identique au Symbioz, Mitsubishi a soigné quelques détails pour lui apporter une identité visuelle propre. La face avant arbore la calandre « Dynamic Shield », une signature stylistique propre à la marque, couvrant largement le bouclier avant. Les optiques et feux de jour, eux, restent calqués sur le modèle Renault.
Le profil du Grandis est personnalisé grâce à une gamme de jantes exclusives, allant de 17 à 19 pouces, tandis que l’arrière reçoit un hayon redessiné avec une nervure distincte et une signature lumineuse à LED spécifique. Ces détails esthétiques, bien que subtils, permettent au Mitsubishi de se différencier légèrement car pour le reste on reconnait clairement le Renault Symbioz que nous avons essayé l’été dernier.
Un intérieur quasiment calqué sur le Renault Symbioz
À l’intérieur, les différences se font rares. Le tableau de bord et l’agencement sont repris dans leur intégralité, jusqu’aux commandes au volant et aux systèmes embarqués, notamment Android Automotive, développé par Google. La seule touche japonaise visible est le logo Mitsubishi sur le volant.
L’équipement propose, en option, un toit panoramique Solarbay à opacification variable, ce qui apporte un plus en termes de confort et d’ambiance à bord, tout en restant dans la continuité des standards européens. Pour connaitre tous les détails sur l’habitabilité du Grandis, on vous invite à lire notre essai du Renault Symbioz.
Deux motorisations électrifiées
Le Mitsubishi Grandis sera disponible avec deux motorisations hybrides. La première, commune avec le Symbioz, est un hybride rechargeable combinant un moteur essence 1.8 litre, deux moteurs électriques et une batterie de 1,4 kWh, pour une puissance totale de 160 chevaux.
L’autre offre est une exclusivité temporaire chez Mitsubishi : une motorisation mild-hybrid de 1.3 litre développant 140 chevaux, qui devrait bientôt être proposée par Renault également. Ce choix permet à Mitsubishi de diversifier son offre tout en restant dans une logique d’efficience et de transition énergétique.
Un lancement imminent
Le nouveau Grandis doit être commercialisé dans les prochains mois. Mitsubishi reste discret sur ses tarifs, qui seront décisifs pour son succès. Face à son jumeau Renault, il devra motiver l’achat par un positionnement plus abordable.
Dans un marché français où la concurrence est déjà intense, le Grandis pourrait séduire une clientèle cherchant une alternative hybride au Symbioz, avec une touche de design nippon. Reste à savoir si cette stratégie de badge engineering, alliée à un style légèrement différencié, suffira à lui assurer une vraie place.