En 2024, Volkswagen renouvelait le Tiguan sans relancer de version Allspace 7 places de son SUV. Et ce n’était pas un oubli de la part de Volkswagen : le constructeur allemand a adopté une nouvelle stratégie en lançant un modèle 7 places inédit, qui s’intercale entre…
Actuellement le secteur automobile ne va pas fort, et plus particulièrement les marques françaises. Pour ne rien arranger à cela, l’Europe a annoncé les nouveaux objectifs pour les restrictions en matière de CO2 pour les constructeurs automobile. La nouvelle fait déjà grimacer les acteurs du secteur…
95 grammes de CO2 pour 2020
Pour la commission européenne, les émissions de dioxyde de carbone sont la cause de l’effet de serre et donc du réchauffement climatique. Les voitures sont accusées d’être responsables en grande partie de ce qu’on appelle le « dérèglement climatique ».
Quand est-ce que les mesures anti-pollution concerneront les rejets véritablement nocifs ? Les Etats-Unis ont déjà réformé leurs lois sur le sujet…
Partant de ce faux constat, il a été décidé d’obliger les constructeurs de respecter, d’ici 2020, le taux de 95 grammes de CO2. C’est la moyenne des véhicules vendus qui doit correspondre à ce chiffre.
Evidemment, les intéressés argumentent que si la mesure est en place, c’est porte un coup à cette industrie déjà en difficulté tout en augmentant le prix de vente des voitures. De son côté, l’Europe avance que cela permettra aux consommateurs d’économiser en carburant.
Où se situe la vérité ?
La réponse n’est pas toute simple car chacun veut défendre ses intérêts.
D’une part, l’Europe avance à l’aveugle sur la chasse au CO2 qui est un non-sens au regard des raisons de la pollution. L’automobile et le dioxyde de carbone ne sont pas responsables comme on veut nous le faire croire . Les gaz d’échappement nocifs sont le CO, les NOx et les hydrocarbures imbrûlés. Le CO est un poison asphyxiant et les NOx sont responsables des pluies acides et du « smog ».
Au rayon des dérogations : les vans devant atteindre 147 g/CO2, les constructeurs spécialisés dans les grosses cylindrées (Bentley, Ferrari, …) bénéficiant d’un crédit et une voiture électrique compte pour 1,3 dans le calcul de taux de CO2 moyen par marque
D’autre part, cette mesure ne pénalise pas de la même façon tout le monde. En effet, BMW est bien plus embêté que Fiat avec cette réduction des émissions. Ce dernier vend peu de modèles de gros ou moyen gabarit motorisé puissamment. Il sera donc gagnant par rapport à son homologue allemand qui aura plus de chemin à parcourir pour atteindre le fameux seuil d’ici 2020. Sans compter qu’on favorise les moteurs diesel (plus dangereux pour la santé avec des particules fines qui passent à travers les filtres) rejetant moins de CO2 qu’un essence à nombre de chevaux égal…
« La commission européenne manque d’ambition »
Ce sont les dires des associations écologistes qui aimeraient voir un seuil à 80 g pour 2020 et 60 pour 2025. Même eux ne semblent pas avoir compris le vrai sens du CO2 qui n’est rien comparé à l’impact des quelques gaz cités ci-dessus sur les voies respiratoires de l’être humain.
Aujourd’hui, le parc auto est rempli de véhicules fonctionnant au diesel alors que pour le bien de tous, ce devrait être des moteurs essence si l’on reste sur « l’offre fossile ». Inciter à passer à l’éthanol ou au GPL aurait été plus bénéfique.
Même si la commission européenne ne prend malheureusement pas les NOx en compte, la norme Euro 6, bientôt en vigueur, elle est très pénalisante pour les petits diesel, c’est d’ailleurs pour cela que tous les constructeurs sortent des petits 3 cylindres essence pour les citadines.
De plus, l’Europe pèse de moins en moins dans le développement des constructeurs, des normes Européenne sévères, oui à condition que les grandes puissances s’y mettent (Chine, Inde, Brésil,etc…), sinon le combat contre la pollution est perdu d’avance et nos industries européennes aussi. Le balancier est délicat à mettre en équilibre et tapper sur la commission européenne est plus facile que d’influer sur le reste du monde…
En effet, très bonne remarque Nouh. Je suis allé un peu vite dans ma critique.
En lisant cet article sur l’Euro 6 , on remarque que l’Europe s’attaque enfin au problème.
Mais malheureusement comme tu dis, bientôt le gros point noir ne sera plus le Vieux Continent ou les USA, mais la Chine et l’Inde.
Le problème de la commission européenne est qu’elle ne cherche pas à négocier avec les constructeurs automobiles et sort des chiffres dont on ne sait où.
Aux USA quand il y a discussions sur de nouvelles normes CAFE, l’Etat fédéral entame des pourparlers avec les 14 ou 15 principaux constructeurs (qui pèsent plus de 90% des ventes) ce qui fait qu’on arrive peut-être à un résultat « moins ambitieux » mais qui est tenable pour l’industrie…Et le portefeuille des clients.
Tout à fait, il faudrait davantage de concertation. Je crois qu’à l’Europe, ils subissent plus la pression des Verts…
Salut Adrien !
Pour ma part, je ne dirais pas que la comission européenne manque d’ambition mais d’honnêteté, j’ai vraiment l’impression que nous sommes pris pour des imbéciles !
Quand on voit que le grenelle de l’environnement, le protocole de Kyoto, la conférence de Copenhague et les autres réunions internationales n’ont servi qu’à « sonner l’alarme » mais que malgré tout rien a changé, je trouve comme votre titre que les actions en faveur de la réduction des emissions de CO2 sont hypocrites et motivées par l’argent, rien d’autre.
Quoi qu’il en soit, ce sujet m’énerve car personne n’impose de règle pour protéger notre planète qui se meurt peu à peu !
Merci pour l’article en tout cas !
Marie
Bonjour Marie,
on est dans le domaine de la politique, et comme toujours, il y a un fossé important entre ce qui est dit, et ce qui est fait.
Tout ça me donne vraiment l’impression que les personnes décisionnaires n’y connaissent pas grand chose dans ce domaine qu’est l’écologie.