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530 chevaux, 30 kg de moins, un châssis affûté et un tarif piquant : la BMW M2 CS ne fait pas dans la demi-mesure. Cette version devient une rivale directe de la Porsche 911 mais aussi une ode au plaisir de conduite ayant tendance à disparaître.
BMW n’a pas choisi n’importe quel cadre pour lever le voile sur sa dernière création Motorsport. C’est au très chic concours d’élégance de la Villa d’Este, sur les rives du lac de Côme, que la marque a dévoilé la M2 CS, version radicalisée de son petit coupé déjà bien musclé. Une variante plus puissante, plus légère, plus affûtée… et forcément plus chère, qui ambitionne de venir titiller des références comme la Porsche 911, sans rien concéder au confort ou à la technologie. Un modèle collector annoncé à 119 900 € hors malus, disponible à l’automne 2025 en quantités limitées.
Sous le capot, pas de surprise : la M2 CS reprend le six-cylindres en ligne 3.0 biturbo S58, poussé ici à 530 chevaux et 650 Nm. Des valeurs identiques à celles de la M4 Compétition, mais transposées dans un gabarit plus court et un peu plus léger. La cavalerie passe uniquement aux roues arrière via une boîte automatique à 8 rapports, sans possibilité de boîte manuelle. Dommage, la possibilité d’une boîte mécanique aurait rendu ce modèle encore plus spécial sur le marché et bien entendu encore plus désirable. Porsche continu à veiller au maintien de la proposition manuelle sur certains de ses modèles les plus sportifs.
Et de la performance, il y en a. Le 0 à 100 km/h tombe à 3,8 s, et le 0 à 200 km/h en 11,7 s. Avec le pack M Driver de série, la vitesse de pointe atteint 302 km/h. Des chiffres qui la placent clairement sur le terrain de la M4… L’élève serait-il en train de dépasser doucement le maître ?
Le label CS n’est pas là pour décorer : BMW a sérieusement revu la copie côté masse. Grâce à l’usage généreux de carbone (CFRP) pour le toit, les sièges, la console centrale, le coffre ou encore le diffuseur, et à un échappement en titane, la M2 CS perd 30 kg par rapport à la version standard à boîte auto. Mais avec 1 775 kg à vide, le terme « légère » reste tout relatif, une BMW M3 E46 CSL pesait 1 385 kg …
Le châssis a été revu en conséquence : suspension pilotée, direction, ESP, réponse à l’accélérateur… tout a été recalibré. La garde au sol est abaissée de 8 mm, et les jantes forgées de série peuvent adopter une teinte bronze doré sur demande. Des freins carbone-céramique sont également disponibles en option, de quoi préparer la M2 CS aux journées circuit…
Extérieurement, la M2 CS joue la carte de la sauvagerie. Pas d’aileron géant ni d’artifices excessifs, mais un spoiler en queue de canard (comme une M3 CSL aujourd’hui au rang des mythes de la marque)et une calandre très ajourée. À bord, l’ambiance est tout aussi radicale : baquets en carbone aux réglages électriques et aux assises chauffantes, volant gainé d’Alcantara, logos CS rouges et marqueur de point milieu façon GT.
Mais contrairement à certaines pistardes dénuées de tout confort, la M2 CS conserve ses places arrière, son GPS, un affichage tête haute, un système audio Harman Kardon, et même des phares adaptatifs. Une sportive civilisée, qui n’oublie pas que ses clients doivent pouvoir rentrer de leur journée sans passer par la case ostéopathe, il s’agirait d’être en état d’aller travailler le lendemain.
Produite à San Luis Potosi (Mexique), comme les autres Série 2 Coupé, la M2 CS sera commercialisée à partir d’août 2025, pour une arrivée dans les concessions françaises à l’automne. BMW ne précise pas le nombre d’exemplaires prévus, mais le badge CS laisse entendre une diffusion très restreinte.
Côté tarif, la note est salée : 119 900 € hors malus, soit plus de 33 000 € d’écart avec une M2 standard. À équipement équivalent, elle se place à seulement 3 200 € de la M4 Compétition xDrive, plus performante en ligne droite… mais moins vive et moins communicative selon BMW. En revanche, en France, il faudra composer avec le malus maximal de 70 000 €, ce qui portera la facture à près de 200 000 € sans options. Difficile à digérer, même pour les passionnés les plus fidèles.
Journaliste à plein temps, je mets ma passion et mes connaissances du monde de l'automobile au service des lecteurs d'Abcmoteur. Au plaisir sur les routes et sur mon Instagram.
