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Essai Volkswagen T-Roc 2026 : plus mature, sans perdre l’essentiel

Il y a des voitures qu’on reconnaît instantanément sans savoir pourquoi. Le Volkswagen T-Roc fait partie de celles-là. Ni exubérant ni anonyme, il a toujours cultivé ce juste milieu qui plaît à un large public comme le reste de la gamme Volkswagen. Il est vrai que la première génération avait quelques prise de liberté avec son toit blanc. Mais en découvrant sa nouvelle mouture, c’est un peu la même impression : rien ne choque, rien ne déçoit, mais tout semble mieux pensé.

Un style qui s’affirme sans provocation

Volkswagen n’a pas bouleversé les lignes de son SUV, mais le regard suffit pour comprendre que quelque chose a changé. La signature lumineuse devient un vrai trait d’identité, avec un bandeau de LED traversant à l’avant comme à l’arrière, une tendance qu’on retrouve sur les nouveaux modèles de la marque. Le logo VW rétroéclairé, disponible sur certaines versions, apporte une touche de modernité.

La silhouette reste bien campée, mais paraît plus solide, notamment grâce à des jantes pouvant désormais atteindre 20 pouces, ce qui n’est pas forcement une bonne nouvelle pour le confort. Il reste que ce simple détail renforce visuellement la posture du véhicule.

the new volkswagen t roc
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C’est un design d’évolution plutôt que de rupture. Le T-Roc assume pleinement son rôle de SUV compact chic, avec juste ce qu’il faut de caractère pour rester désirable sans effrayer les habitués.

Habitabilité en hausse et coffre toujours généreux

Sous des airs familiers, les proportions changent légèrement. Le nouveau T-Roc gagne quelques centimètres en longueur et en empattement, ce qui se ressent directement à bord. L’espace aux jambes à l’arrière progresse, et le coffre affiche désormais 475 litres, un chiffre dans la très bonne moyenne du segment.

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Cette optimisation ne bouleverse rien, mais elle rend la voiture plus polyvalente au quotidien. On retrouve ce côté pratique et cohérent typique de Volkswagen, avec une modularité bien pensée et une banquette arrière qui se rabat facilement.

Une présentation intérieure en nette amélioration

Là où le T-Roc se distinguait moins par le passé, c’était à bord. Plastiques durs, finitions moyennes et ergonomie parfois déroutante ternissaient l’ensemble, surtout sur la première phase. C’est précisément sur ce point que Volkswagen a le plus progressé, déjà au passage à la phase 2 du T-Roc, mais cette seconde génération est celle de la maturité et cela se ressent à bord.

Dès l’ouverture de la porte, on remarque une planche de bord redessinée, mêlant textiles doux, inserts métallisés et ajustements plus précis. L’ensemble inspire davantage confiance et rend la voiture plus accueillante.

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Mais le vrai progrès, c’est le retour des boutons physiques. Exit les surfaces tactiles sur le volant, trop sensibles et souvent agaçantes. On retrouve de vraies commandes, précises et intuitives, le volant reste toutefois capacitif, capable de détecter la présence de vos mains pour éviter l’alerte au tableau de bord. Même constat pour le volume ou les modes de conduite : une molette héritée du Tiguan bien placée remplace les fastidieux menus à dérouler.

L’écran central, légèrement orienté vers le conducteur, affiche une interface moderne, fluide et personnalisable. Navigation, consommation, aide à la conduite, média joué et bien sûr la vitesse, ce compteur peut afficher ce que vous souhaitez.

Le T-Roc 2025 soigne aussi les détails. Le chargeur à induction est mieux positionné et maintient enfin le téléphone en place, sans qu’il glisse à la moindre accélération. Les rangements sont nombreux et bien pensés, la visibilité à bord reste excellente, et la lumière d’ambiance discrète apporte juste ce qu’il faut de modernité, avec la possibilité de régler son intensité différemment selon les panneaux d’habillage, mais la couleur reste toujours uniforme. De nuit on apprécie aussi les phares Matrix LED dont l’efficacité n’est plus a démontrer.

Sur la route : le compromis idéal

Sous le capot de la version essayée, on retrouve le moteur 1.5 e-TSI de 150 chevaux, associé à la boîte DSG à 7 rapports. Une combinaison bien connue du groupe Volkswagen, mais toujours d’actualité.

Dès les premiers kilomètres, on retrouve ce que la marque allemande sait faire de mieux : une mécanique fluide, un équilibre général qui met en confiance, et une direction précise sans être trop directe. Le moteur se montre volontaire dès les bas régimes, aidé par une micro-hybridation légère qui fluidifie les reprises et adoucit les phases d’arrêt/redémarrage.

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La boîte DSG, souvent critiquée par le passé, se montre ici exemplaire. Les passages de rapports sont fluide mais pas particulièrement rapide. Volkswagen va garder cette qualité pour la version R du T-Roc.

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Sur routes sinueuses, le T-Roc conserve une tenue de route rassurante, avec peu de roulis et un train avant précis. Le confort de suspension est un peu ferme, ce qui s’explique aussi par des jantes de 20 pouces, si vous roulez plus souvent en ville que sur des routes de campagnes, il est intelligent de se contenter de jantes de 19 pouces.

Lors de notre essai, les chiffres relevés se sont montrés raisonnables : environ 6 litres aux 100 km avec une conduite douce. Des valeurs cohérentes pour un essence de cette puissance, d’autant que le poids reste contenu à 1 475 kg, un chiffre en baisse par rapport à la moyenne du segment.

La consommation est bien aidée par cette micro-hybridation, le moteur se coupe dès que possible. Le moteur électrique dans la boîte de vitesses aide au démarrage tandis que la boîte de vitesse passe au point mort lorsque le conducteur lève le pied de l’accélérateur (en mode Efficiency) pour avancer sur l’inertie du véhicule sans consommer du carburant, pas de panique si une légère pression est exercée sur le frein, la boîte engage un rapport pour avoir du frein moteur.

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L’efficacité aérodynamique (Cx de 0,29) et la gestion électronique participent aussi à cette sobriété ainsi qu’au faible bruit dans l’habitacle. Le T-Roc ne fait pas de miracles, mais il ne donne jamais l’impression d’en faire trop. Il roule bien, consomme modérément, et offre une homogénéité rare dans la catégorie.

Diesel en retrait, hybrides en approche

Comme souvent chez Volkswagen ces dernières années, le T-Roc évolue vers plus d’électrification. Le diesel tire définitivement sa révérence, tout comme la transmission intégrale 4Motion, écartée pour le marché français. C’est un choix logique dans le contexte actuel, mais certains regretteront ce retrait, notamment les conducteurs de montagne ou gros rouleurs.

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La version R pourrait revenir également au catalogue, Volkswagen ne l’a pas encore confirmé mais … on garde espoir. En revanche, l’arrivée prochaine de deux motorisations hybrides non rechargeables, de 136 et 171 chevaux, viendra enrichir la gamme dès la rentrée. Ces versions devraient permettre de séduire ceux qui cherchent une consommation plus basse sans passer par la prise.

Des tarifs bien placés

Le T-Roc 2025 débute à 29 900 € avec le petit trois-cylindres 1.0 TSI de 116 ch. Une entrée de gamme raisonnable pour un SUV compact aussi bien fini. La version 1.5 e-TSI 150 ch, réservée aux finitions Style et R-Line, s’affiche entre 41 000 et 42 500 €, hors options.

Paul-Emile

Paul-Emile

Journaliste à plein temps, je mets ma passion et mes connaissances du monde de l'automobile au service des lecteurs d'Abcmoteur. Au plaisir sur les routes et sur mon Instagram.

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