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Vous venez de signer pour une voiture d’occasion ? Félicitations ! Maintenant, place à la méthode : avant de rouler l’esprit tranquille, passez en revue les points de sécurité, changez les fluides et programmez l’entretien à venir. Une heure d’inspection aujourd’hui et vous éviterez des surprises coûteuses demain.
Commencez par une vidange de voiture complète pour repartir sur des bases saines : l’huile c’est le sang de votre moteur et même si l’ancien propriétaire assure une vidange récente, mieux vaut repartir à neuf, huile et filtre inclus, avec la viscosité préconisée par le constructeur.
Jetez ensuite un œil au liquide de refroidissement : moteur froid, ouvrez le vase d’expansion et contrôlez la couleur. Un liquide brunâtre traduit une oxydation et même avec un niveau correct, un remplacement tous les cinq ans reste une bonne pratique pour éviter surchauffe et dégâts annexes.
Le liquide de frein, lui, se remplace tous les deux ans, point final. Il absorbe l’humidité ambiante, baisse en performance et allonge les distances de freinage. Si vous ignorez la date du dernier changement, faites-le sans attendre.
Profitez-en pour regarder tous les filtres. Un filtre à air encrassé étouffe le moteur et alourdit la conso : sortez-le, mettez-le face à la lumière et décidez s’il faut le changer. Même logique pour le filtre d’habitacle : odeur de moisi ou débit poussif ? On remplace. Quant au filtre à carburant, suivez la périodicité de votre motorisation : souvent 60 000 à 80 000 km en diesel, parfois bien plus en essence.
Pourquoi c’est rentable ? : un moteur qui respire bien consomme moins, s’encrasse moins et dure plus longtemps. Remplacer fluides et filtres dès l’achat, c’est de la fiabilité gagnée et des pannes évitées.
Revenez aux pneus pour un contrôle plus fin. Sur le flanc, le code DOT (quatre derniers chiffres) indique semaine et année de fabrication : au-delà de six ans, la gomme durcit, même avec une sculpture correcte. Mieux vaut anticiper le remplacement si vous voyez craquelures ou rigidité de la gomme.
Comparez l’usure sur les quatre roues : si l’avant est nettement plus marqué, une permutation avant/arrière (hors pneus directionnels ou montes dépareillées) permet souvent d’égaliser et de prolonger la durée de vie. Une usure en dents de scie, ou d’un seul côté, renvoie vers un réglage de parallélisme et un contrôle des trains roulants.
Et n’oubliez pas la pression : sous-gonflé = le pneu chauffe, s’use sur les épaules et peut faire grimper la conso de 3 à 5 % ; surgonflé = il durcit le confort et s’use au centre. Un contrôle mensuel toujours à froid reste la bonne habitude.
Une batterie fatiguée complique les démarrages et perturbe l’électronique (surtout en hiver). Mesurez la tension au repos (après une heure d’arrêt) : 12,6 à 12,8 V, tout va bien ; en dessous de 12,4 V, prévoyez une recharge ou un remplacement. Moteur en marche, l’alternateur doit vous donner 13,8 à 14,5 V ; si la valeur reste basse, faites vérifier la charge.
Regardez aussi les cosses : oxydation blanche/verte ? Un coup de brosse et un peu de bicarbonate dilué font des miracles, puis resserrez-les bien car un mauvais contact crée des coupures agaçantes. Sur les véhicules avec le système start&stop, une batterie en bout de course ou un capteur de courant capricieux suffisent à désactiver le système.
Partez pour 15 à 20 minutes, en ville comme sur route, et écoutez les bruits de votre voiture. Des bourdonnements qui montent avec la vitesse évoquent des roulements fatigués, des vibrations au freinage pointent des disques voilés ou un équilibrage à revoir, des grincements en virage font penser aux cardans ou silentblocs.
La direction doit rester précise, sans jeu ni grognement. Passez toutes les vitesses : craquements, patinage ou verrouillages récalcitrants alertent sur l’embrayage ou la boîte. Si vous avez un lecteur OBD, branchez-le : même sans voyant moteur, des codes mémorisés (sonde lambda, EGR, catalyseur…) peuvent vous alerter pour la suite…
Si l’environnement s’y prête, testez un freinage appuyé en ligne droite sur une portion dégagée : la voiture doit rester bien dans l’axe et l’ABS se déclencher proprement. Sécurité avant tout.
Rassemblez les factures et mettez le carnet à jour : date, kilométrage, opérations réalisées. Cette traçabilité vous simplifie la vie et rassurera le prochain acheteur.
Listez ensuite les “gros” chantiers. La courroie de distribution se remplace entre 80 000 et 160 000 km selon les moteurs (ou au temps) ; sur chaîne, surveillez galets, tendeurs et pompe à eau quand l’échéance approche. Mieux vaut anticiper qu’attendre la casse. Pensez aussi au liquide de frein (tous les 2 ans), aux bougies d’allumage (60 000 à 100 000 km en général) ou de préchauffage et à l’huile de boîte auto, souvent à vidanger entre 60 000 et 100 000 km malgré les “à vie” optimistes.
Enfin, bâtissez un plan simple sur 12 mois : pression des pneus et niveaux tous les mois, permutation éventuelle des roues au semestre, révision annuelle au millésime. Un calendrier clair évite les oublis… et les pannes évitables.
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