Voitures électriques en cours de charge
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Bonus écologique : quel est le montant de l’aide en 2025 ?

Selon un récent sondage, 8 Français sur 10 se disent déroutés face aux changements répétés des aides à l’achat d’une voiture électrique. Il faut dire que le bonus écologique, pilier de la politique de transition énergétique, entre dans une nouvelle ère. Conçu pour encourager l’achat de véhicules à faibles émissions, ce dispositif a longtemps permis de réduire considérablement le coût d’acquisition des voitures électriques. Mais 2025 change la donne : le système traditionnel de bonus est remplacé progressivement par un mécanisme reposant sur les certificats d’économies d’énergie (CEE), et un bonus complémentaire voit le jour. Dans cet article, Abcmoteur fait le point sur les nouveaux montants du bonus écologique, les conditions pour en bénéficier et les perspectives d’évolution en 2026.

Le bonus écologique en 2025 : quelles nouveautés ?

Le bonus écologique, instauré en 2008, a été conçu pour récompenser les automobilistes qui choisissent un véhicule plus respectueux de l’environnement. En 2025, cette logique reste la même, mais la structure change profondément. Le gouvernement français a décidé de simplifier et rationaliser le dispositif, en supprimant l’ancien système pour les véhicules commandés à partir du 1er juillet 2025.

Jusqu’à cette date, le bonus restait attribué directement par l’État, comme les années précédentes. Les acheteurs d’une voiture 100 % électrique pouvaient obtenir jusqu’à 4 000 euros, selon leur revenu fiscal de référence. Cette aide était déduite du prix d’achat chez le concessionnaire, ou remboursée par l’Agence de services et de paiement (ASP) après dépôt de dossier.

Mais à compter du second semestre 2025, le bonus classique a disparu pour laisser place à une prime « Coup de pouce véhicules particuliers électriques », financée via les CEE. Autrement dit, ce n’est plus le budget de l’État qui couvre cette aide, mais les fournisseurs d’énergie, comme EDF, Engie ou TotalEnergies, dans le cadre de leurs obligations d’économie d’énergie. Pour en savoir plus, vous pouvez consulter le guide des aides sur Mes Allocs.fr.

Trappe de recharge d'une voiture électrique

Quel est le montant du bonus écologique en 2025 ?

Depuis le 1er juillet 2025, les montants sont devenus forfaitaires. Le nouveau système prévoit une prime de 4 200 € pour les ménages modestes et 3 100 € pour les autres ménages. Cette somme n’est plus calculée en pourcentage du prix d’achat, mais attribuée de manière fixe, ce qui simplifie les démarches et offre une meilleure lisibilité pour les acheteurs.

Le gouvernement a également mis en place une prime additionnelle de 1 000 € pour les véhicules assemblés en Europe et dont les batteries sont produites sur le continent. Cette mesure, entrée en vigueur le 1er octobre 2025, vise à soutenir la production automobile européenne et à réduire la dépendance vis-à-vis de la Chine.

Quelles sont les conditions d’éligibilité ?

En 2025, seules les voitures 100 % électriques neuves peuvent prétendre à cette aide. Les véhicules hybrides rechargeables ou à hydrogène ne sont plus concernés par le bonus, même s’ils restent éligibles à d’autres dispositifs locaux ou à la prime à la conversion.

Le prix du véhicule ne doit pas dépasser 47 000 € TTC et son poids total autorisé en charge doit être inférieur à 2,4 tonnes. Autre critère majeur : le score environnemental. Ce score, calculé par l’ADEME, prend en compte l’ensemble du cycle de vie du véhicule, depuis la production des matériaux jusqu’au transport et à l’assemblage. Concrètement, un modèle produit en Asie avec une batterie issue d’un processus très énergivore a moins de chances d’obtenir une note suffisante pour bénéficier du bonus.

Enfin, le véhicule doit être conservé au moins douze mois et parcourir un minimum de 6 000 kilomètres avant d’être revendu. Ces conditions visent à éviter les effets d’aubaine et à garantir que l’aide profite bien à des automobilistes réellement engagés dans la transition.

Comment en profiter ? Avec le nouveau dispositif CEE, les démarches sont encore plus légères. Le concessionnaire travaille directement avec un fournisseur d’énergie qui verse la prime. Vous n’avez donc, en principe, aucune formalité à effectuer vous-même. Ce modèle, déjà expérimenté sur d’autres aides énergétiques, vise à rendre le dispositif plus fluide pour les particuliers.

Renault 5 E-Tech

© Renault

À quoi faut-il s’attendre en 2026 ?

L’année 2026 s’annonce comme une période d’ajustement et de consolidation du nouveau système. Plusieurs évolutions sont déjà envisagées.

D’abord, le score environnemental pourrait être revu à la hausse. Cela signifierait que les véhicules devront afficher un impact encore plus faible pour obtenir la prime. Cette mesure pourrait exclure certains modèles produits hors d’Europe, renforçant ainsi la compétitivité des usines européennes.

Ensuite, les montants des primes pourraient être réévalués selon le succès du dispositif. Si trop de ménages sollicitent l’aide, les pouvoirs publics ou les acteurs des CEE pourraient être contraints d’en réduire le montant. À l’inverse, si le marché stagne, une revalorisation n’est pas à exclure pour stimuler la demande.

En parallèle, certaines régions envisagent déjà de compléter le dispositif national par des aides locales. Ces bonus régionaux pourraient s’ajouter au bonus écologique pour encourager les foyers à passer à l’électrique, en particulier dans les zones rurales.

Enfin, 2026 pourrait voir l’émergence de nouveaux critères sociaux : le montant de l’aide pourrait être davantage modulé selon le nombre de personnes dans le foyer, le lieu de résidence ou la distance domicile-travail, comme c’est déjà le cas pour le leasing social.

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